La gare multimodale de Saint-Gervais (Haute-Savoie).
JFB
L’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM) souhaite renforcer ses relations avec la SNCF et les transporteurs locaux afin d’aider les élus à favoriser l’utilisation du train pour se rendre dans les stations de sports d’hiver.
Les Français aiment la voiture, comme le confirme l’enquête réalisée en mars dernier par l’ANMSM, en partenariat avec G2A et CoManaging. Pour la dernière saison d’hiver, ils étaient 89 % à l’avoir utilisée pour se rendre en séjour de vacances en montagne. Le train n’a concerné que 7 % d’entre eux, l’avion 2 %. L'étude note aussi que, pour les destinations touristiques autres que la montagne, certes la voiture est choisie dans 71 % des transports mais l’avion l'est dans 13 % des cas et le train dans 12 % des déplacements.
Pour Jean-Luc Bloch, président de l’ANMSM, l’explication est claire : « les Français, de plus en plus sensibles à leur empreinte environnementale, seraient prêts à changer massivement leurs habitudes de mobilité si l’offre de train était meilleure ». Le choix des vacanciers d’utiliser leur voiture pour se rendre en stations de montagne s’explique, selon lui, par les difficultés d’accès aux stations en transports en commun.
Le train particulièrement attractif chez les jeunes
Selon la même étude, 10 % des Français envisagent le mode ferroviaire pour la prochaine saison d’hiver. Parmi ceux qui souhaitent modifier leurs comportements de mobilité, 44 % le feraient pour le respect environnemental. Ils seraient 51 % à passer le cap si l’offre de train était mieux adaptée. Et jusqu’à 76 % pour les jeunes de 18 à 24 ans si l’offre était idéale.
Ce changement d’habitude est donc conditionné à une amélioration notable et rapide de l’offre ferroviaire et d'autocars entre les gares SNCF et les stations de ski, jusqu’au « dernier kilomètre ». L’ANMSM se déclare prête à travailler avec la SNCF et les transporteurs locaux pour permettre à la montagne d’enclencher sa mutation vers la mobilité durable.
La réduction de l’empreinte carbone passe par une amélioration notable et rapide de l’offre de trains, ainsi que par la fluidité des transports et des « ruptures de charge ». Car l’accès des stations de montagne en transports en commun relève aujourd'hui du parcours du combattant.