Lou Légumes vient d’inaugurer sa vaste champignonnière, mise en service il y a six mois à Chaspuzac. L’entreprise assure la montée en puissance de ce site destiné à livrer les grandes surfaces en champignons de culture bio (Champignon de Paris, Bella Rosé, Portobello, Pleurote).

Une nouvelle réunion d’information collective a été récemment organisée par Pôle emploi dans les locaux de Lou Légumes pour tenter de répondre aux besoins en personnel des 22 salles de pousse de champignons de ce site industriel de 14 000 m2. Cette première champignonnière installée en Haute-Loire a représenté un investissement de 14 millions d’euros pour les collectivités publiques, porté principalement par l’agglomération du Puy-en-Velay, avec des aides du Département et de la Région.

Objectif de production : 4 000 tonnes par an

« Nous sommes aujourd’hui à 60 % de notre capacité par rapport à un objectif de production de 4 000 tonnes de champignons par an », déclare Emmanuelle Roze Chapuzet, co-dirigeante. Pour cela, il faut doubler l’effectif actuel de 80 personnes, car nos produits sont ramassés à la main. »

Le petit groupe breton a fait appel, au démarrage en avril, « à des salariés polonais qui savent cueillir les champignons car c’est le pays d’Europe qui compte le plus de champignonnières ». Mais Lou Légumes a « beaucoup de mal à recruter » de la main-d’œuvre locale, à qui sont proposés trois mois de formation en interne et un poste en CDI, avec un accompagnement dans les démarches d’installation.

« Nous nous efforçons de faire découvrir ce métier méconnu de la cueille de champignons et ses agréables conditions de travail », explique la dirigeante de l’entreprise qui, avant de se lancer en 2015 dans la production au lieu d’importer les produits de Pologne, d’Irlande et des Pays-Bas, avait développé une activité de négoce. Elle compte désormais 500 salariés pour un chiffre d’affaires prévisionnel de 42 millions d’euros en 2022. Elle envisage d’importants débouchés dans la grande distribution.

Cet article a été publié dans le numéro 2512 de Bref Eco.