Malartre a investi cet été pour refaire son restaurant boutique des Halles Paul Bocuse.
Fabricant de quenelles et de conserves depuis 1947, la Maison Malartre a fait de la tradition sa marque de fabrique, ce qui ne l’empêche pas d’évoluer et de se moderniser...
Arrivé dans l’entreprise en 2008, après vingt ans dans la grande distribution, Lionel Grollemund, marié à Julie Malartre, petite-fille du fondateur, a pris la présidence en 2014, accompagné dans sa reprise par le fonds Audacia qui lui a apporté 900.000 euros en échange de 30 % du capital.
Depuis son arrivée, Lionel Grollemund s’évertue donc à préserver les traditions de la maison, tout en y apportant sa touche. C’est ainsi qu’outre les quenelles et conserves, de nouvelles lignes de produits à base d’escargots et de grenouilles ont été lancées. « Ces produits nous permettent de toucher le consommateur en direct », explique Lionel Grollemund. Car Malartre réalise la moitié de son chiffre d’affaires en grandes surfaces, le reste auprès de grossistes et restaurateurs.
Un nouveau site de production en réflexion
Pour préparer au mieux l’avenir et répondre aux normes de plus en plus contraignantes, Lionel Grollemund sait qu’il devra réorganiser son outil de production… voire, en trouver un nouveau.
« Notre situation à Saint-Genis-Laval est compliquée pour la logistique, les livraisons, etc. », admet le Pdg qui espère pouvoir se doter d’une nouvelle installation courant 2019, sans donner plus de précision. D’ici là, il devra gérer la saison des cardons qui s’étale sur deux mois : entre le 1er octobre et le 30 novembre, ce ne sont pas moins de 120 tonnes qui seront traitées par Malartre qui se fournit auprès d’un seul producteur de la région. « Nous essayons de résister face aux cardons venus de l’étranger », explique le Pdg qui a également développé une gamme de cardons bio.
Depuis 2008, Malartre dispose également d’un restaurant aux Halles Paul Bocuse. Géré par Julie Malartre, le lieu s’est refait une beauté durant l’été pour augmenter le nombre de couverts. Résultat : une cinquantaine de places assises permettent de générer un chiffre d’affaires de 500.000 euros avec cinq salariés. La boutique qui avait été ouverte quai Saint-Antoine a, elle, fermé ses portes. Au total, en 2017, la maison a généré 3 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 14 personnes.
Cet article a été publié dans le numéro 2345 de Bref Eco.