La société vend 1.500 tonnes de pains et peut en produire trois fois plus.
V.Riberolles
En octobre 2013, Nicolas Guize reprenait les actifs de la Boulangerie Pani à Grenoble. Le fabricant de pains frais retrouve le chemin de la croissance et fait aussi le pari des kiosques à pain sur l’Isère.
L’exercice 2017 semble confirmer la tendance positive amorcée en 2016. L’activité de l’entreprise de fabrication de pains frais pour les cuisines centrales (collectivités, établissements médicaux…), les sociétés de restauration ou encore les traiteurs et les supérettes, a progressé de 10 % sur les trois premiers mois de l’année. Une performance soulignée par son dirigeant, Nicolas Guize qui avait subi la baisse des commandes de gros donneurs d’ordre à la suite de l’entrée en application de la loi anti-gaspillage en octobre 2015.
Le bon départ de l'année 2017
« Incapable de faire de la croissance » pendant les trois premières années qui ont suivi la reprise de l’activité, la société Pani a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 3,3 millions d’euros avec 40 personnes et ambitionne d’atteindre au moins 3,5 millions cette année. Une dynamique qu’elle doit en partie à l’arrivée dans son catalogue de la gamme Saveur, plus qualitative et surtout disponible en cuit surgelé pour des clientèles plus lointaines que celles présentes dans sa zone de chalandise à 50 km autour de l’usine. Confiant, Nicolas Guize tente un autre pari.
Un réseau de kiosques à pain frais
Il a investi en juillet 2016 dans un kiosque à pain, dénommé La Fabrique à baguette, et commercialisée par la société lorraine Pani Vending, sans lien, malgré son nom, avec La Boulangerie Pani. L’enjeu est de créer un réseau de distributeurs automatiques de pain frais et cuit dans un kiosque. Le premier est installé devant l’usine et génère 50 ventes de baguettes en moyenne par jour. « C’est rentable » se réjouit Nicolas Guize. Mais le plus dur reste à faire.
Plusieurs sites d’implantations avaient été pressentis mais faute en partie à des refus administratifs d’ouverture, le réseau est encore balbutiant. Un second kiosque attend dans les locaux de l’usine et Nicolas Guize réfléchit à un partenariat avec un intervenant local en produits alimentaires et à des ouvertures loin des zones urbaines.