Le secteur du tourisme pourrait subir les effets du Brexit.
A.R.
Auvergne-Rhône-Alpes entretient avec le Royaume-Uni des liens socio-économiques étroits. À l’approche de l’échéance de la date effective du Brexit, le nouveau cadre des relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne reste encore très incertain. Selon l'Insee, cette sortie de l’Union européenne pourrait d’abord avoir des conséquences pour les 15.000 Britanniques qui résident en Auvergne-Rhône-Alpes.
Les touristes, les entreprises et l’administration pourraient également être affectés, même si la région est sans doute moins concernée que celles de la façade atlantique. Au total, 150.000 Britanniques vivent en France (2015).
Effet sur le tourisme
Le secteur du tourisme pourrait subir les effets du Brexit. Avec 1,2 million de nuitées en 2017, la clientèle britannique est le premier client de la région. L’affaiblissement de la livre face à l’euro pourrait, à terme, contraindre les Britanniques à limiter leurs dépenses en Europe. L’impact sur la fréquentation globale resterait limité puisque les touristes en provenance du Royaume-Uni ne représentent que 5 % des nuitées hôtelières de la région, mais il pourrait être important pour certains établissements, dans les stations de ski des Alpes par exemple.
Les aéroports de Grenoble et Chambéry, fonctionnant essentiellement en hiver pour accueillir les touristes, pourraient être impactés : ces derniers effectuent les trois quarts de leur trafic avec les aéroports d’outre-manche. À court terme, les voyageurs britanniques pourront continuer de voyager au sein de l’UE avec un passeport ou une carte d’identité, mais de nouvelles formalités administratives pourraient s’imposer par la suite.
Le Royaume-Uni, partenaire économique important
En 2018, les entreprises de la région ont exporté pour 4 milliards d’euros de marchandise vers le Royaume-Uni. Ce montant représente 6,6 % du total des exportations d’Auvergne-Rhône-Alpes. Le Royaume-Uni constitue ainsi l’un des principaux clients de la région après l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne (source : Douanes).
Enfin, près de 19.800 salariés de la région (soit 1,1 % des effectifs) travaillent dans l’un des 840 établissements dont le centre de décision est situé au Royaume-Uni.