Alain Asquin, Jean-Paul Babey et Pierre Poizat.
A.R.
L'espace d'incubation « Le 25 », ouvert en mai 2015 dans les locaux du groupe de protection sociale Alptis (situé au 25 du cours Albert Thomas, d'où son nom), vient d’accueillir sa 3e promotion de jeunes pousses, à savoir une dizaine de start-up, qui seront épaulées pour deux ans.
« Le 25 » héberge en fait le programme de deuxième niveau de l’incubateur créé en 2013 par l’université Jean Moulin Lyon 3. Au sein de la faculté, le programme « Start », d’une durée de six mois, permet aux entrepreneurs de tester la faisabilité de leur projet. Au sein du 25, le programme « Up » est prévu pour apporter aux porteurs de projet les outils pour pérenniser et développer leur idée. « En quatre ans, nous avons accompagné 48 projets. 29 ont débouché sur la création d’une entreprise. Au total, cela représente 150 emplois » se réjouit Alain Asquin, vice-président « Entrepreneuriat et innovations » de Lyon 3.
70 candidatures cette année
Et le succès de l’incubateur se confirme. « Cette année, nous avons reçu 70 candidatures. Nous en avons sélectionné 15 pour le programme Start et 10 pour le programme Up » précise Pierre Poizat, directeur de l’incubateur qui va cette année prendre une nouvelle dimension.
« L’incubateur sera bientôt une entité juridique à part entière. Car nous prévoyons d’aller plus loin. Nous allons en effet nous diriger vers la mise en place d’un accélérateur pour certaines jeunes pousses visant la création d’emplois. Pas question d’investir mais d’aider les start-up à lever des fonds. » La nouvelle entité juridique pourrait être un groupement d’intérêt public (GIP) mêlant intervenants publics et privés ; et naître à la fin de l’année.
Un prétexte à la dynamique humaine
L’incubateur fonctionne aujourd’hui avec trois personnes salariées et une quarantaine d’intervenants bénévoles apportant aide et conseils. Chaque programme coûte au réel 100.000 euros par an mais représente une valeur de 300.000 euros. Alptis par exemple, prête des espaces de coworking, du matériel et du « temps homme » puisque des interactions ont lieu entre les start-upper et ses salariés.
C’est même la raison de l’implication de l’assureur dans l’incubateur. « Ce ne sont pas tant les locaux qui sont importants, c’est un prétexte à la dynamique humaine » explique Jean-Paul Babey, directeur général d’Alptis. « Les porteurs de projets sont dans nos murs, ils échangent avec certaines fonctions de l’entreprise. Pour nous, c’est une vraie ouverture ! » conclut Jean-Paul Babey.