Véronique Trillet-Lenoir, présidente du directoire, et Olivier Exertier, secrétaire général du Clara.
Initié lors du premier Plan Cancer en 2003, le cancéropôle Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes, Clara, vient de fêter ses quinze ans. A l’occasion du Forum de la recherche en cancérologie qui s’est tenu à Lyon, il a dressé le bilan de ses actions, et présenté les enjeux de la nouvelle programmation 2018-2022.
Lancé et financé par les pouvoirs publics (Institut national du cancer, collectivités territoriales et Fonds européen de développement régional), le Clara, dont la présidente du directoire est Véronique Trillet-Lenoir, s’inscrit dans le cadre des Plans cancers nationaux et vise à développer la recherche en oncologie en Auvergne-Rhône-Alpes.
En quinze ans, il a bénéficié de plus de 230 millions d'euros de fonds de l’Etat et des collectivités locales dont 124 millions d’euros provenant de l’Institut national du cancer.
Auvergne-Rhône-Alpes représente 22 % des publications nationales en cancérologie
Depuis 2003, le cancéropôle fédère en effet les acteurs académiques, cliniques et industriels à l’échelle de la région, avec un double objectif : le transfert des découvertes vers les patients et la valorisation économique de la recherche.
Et sur ces aspects, le Clara, qui s’appuie sur un réseau scientifique particulièrement riche et fertile en région, réparti sur quatre pôles majeurs (Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, et Clermont-Ferrand) n’a pas démérité ! « Avec près de 22.000 publications en oncologie sur les quinze dernières années, les équipes régionales se démarquent par une progression sensible de leur production scientifique et Auvergne Rhône Alpes représente 22 % des publications nationales en cancérologie », a rappelé Olivier Exertier, le secrétaire général du Clara. Pari réussi également côté qualitatif puisque 260 brevets ont été déposés sur cette période et plusieurs start-up créées.
Accompagnement de projets
Car outre son engagement auprès des acteurs de la recherche « pour favoriser leur décloisonnement et les collaborations », le Cancéropôle accompagne les projets grâce à une offre de services structurée. Parmi ces dispositifs, Preuve du concept Clara, programme qui vise à valider la preuve de concept d’outils, de services ou de produits à un niveau préclinique ou clinique précoce. « En quinze ans, 49 projets de transfert technologique ont été financés par ce dispositif, dont 30 % ont validé la preuve de concept », a poursuivi Olivier Exertier.
Au total, cela représente 51,4 millions de financements dont 17,6 publics et 33,8 privés, débouchant sur la création de 19 start-up et de 632 emplois, et plus de 400 millions d’euros de fonds privés levés.
Quant au programme Oncostarter, organisé sous forme d’appels à projets depuis 2011 avec l'objectif de « faire gagner en maturité des projets innovants et réunissant une ou plusieurs équipes dans le périmètre régional », il a donné lieu à 221 projets soutenus par le Clara pour un montant de 26 millions d’euros.
Renforcer les collaborations internationales
Pour 2018-2022, le Clara, qui a vu sa labellisation renouvelée par l'INCa, est bien décidé à poursuivre sa mobilisation contre le cancer, avec, en ligne de mire, notamment le renforcement des collaborations internationales.
Le partenariat signé fin 2017 avec l’Oncopole du Québec dirigé par Stéphanie Lord-Fontaine pour « capitaliser sur la recherche en oncologie comme levier de développement économique des deux territoires » en est une belle illustration.
Autre collaboration phare : celle engagée avec la Chine dès 2011, qui se traduit notamment par un accord de coopération scientifique signé en 2013 autour de la collaboration entre l’Institut du cancer de Shanghai et le Centre de recherche en cancérologie de Lyon.
Par ailleurs, dans le cadre de la filière médicale francophone de l’université Jiao Tong de Shanghai, une quinzaine d’étudiants chinois en master 2 ont été accueillis dans les laboratoires de la région.