Chaque mardi, en direct à 17h45 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Lyon Business, le rendez-vous de l'économie lyonnaise. Cette semaine, nous avons reçu Valérie Mazza, la nouvelle présidente de Pulsalys, une structure qui permet aux chercheurs de transformer leurs recherches en business.

Dans cette interview, Valérie Mazza, nouvelle présidente de Pulsalys, est revenue sur les dix ans de cet « accélérateur d’innovation » qui a accompagné depuis ses débuts quelque 210 entreprises, représentant 1.600 emplois créés et 300 millions d’euros levés. « Nous avons investi 42 millions d’euros sur ces projets », précise Valérie Mazza qui souhaite « continuer à accompagner les entreprises existantes et accélérer le flux d’affaires ».

Bien sûr, la raison d’être initiale demeure. « Le point de départ, c’est un chercheur qui a une idée, une intuition. Nous allons l’aider à concrétiser et développer ce nouveau projet ou ce nouveau service, qui sera commercialisé soit au travers de la création d’une start-up, soit par un transfert de technologie vers une entreprise existante », rappelle la présidente.

L’intervention de Pulsalys débute très tôt pour « passer de l’idée à la preuve de concept puis on accompagne la création de la start-up, si c’est cette voie qui est choisie ». L’accompagnement consiste à coacher le porteur de projet dans la recherche de financement, à mener des études de marché, à réseauter, à créer une roadmap technologique et dans la gestion de la propriété industrielle. Du côté financier, Pulsalys investit dans des heures de labo, des consommables, de la formation ... et parfois au capital de certaines start-up.

Pas de crainte particulière pour le budget de Puslalys

Pulsalys a donc besoin d'argent. Mais selon Valérie Mazza, la baisse annoncée du budget Recherche de l’État ne devrait pas impacter la structure. « J’entends que le souhait de l’État est de continuer à accompagner des structures comme Pulsalys », indique-t-elle.

Pas d'arbitrage cornélien à opérer dans le futur a priori donc pour la structure qui travaille avec 178 laboratoires dans tous les domaines, des matériaux à la santé en passant par la chimie… De nombreuses entreprises, aujourd’hui connues ont bénéficié de l’aide de Pulsalys. Valérie Mazza cite par exemple Lactips, qui a levé 16 millions d’euros en 2024 et développe un plastique biosourcé et biodégradable. Ou bien 3Deus Dynamics, qui a levé 10 millions d’euros 2024 pour son système d’impression 3D silicone.

Nous sommes tout à fait comparables à ce qui se fait à l’étranger

De belles réussites qui démontrent aussi l’utilité voire l’efficience d’un organisme comme Pulsalys, estime sa présidente : « Il y a treize structures comme nous en France. Nous avons réalisé ensemble un benchmark international qui démontre que nous sommes tout à fait comparables à ce qui se fait à l’étranger. Nous venons d’ailleurs d’apprendre qu’une start-up accompagnée par Pulsalys, Alice et Bob, une nos pépites de l’informatique quantique, vient de lever 100 millions d’euros. Nous sommes donc bien dans la course ! »

Dans cette émission, il a aussi été question de l'extension de la plateforme de transport combiné de Vénissieux/Saint-Priest ; et de la chute continue des ventes de logements anciens.