Courchevel fait partie des sites retenus pour les JO 2030 dans les Alpes.
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Le Premier ministre vient de signer la garantie financière de l’Etat à la candidature française des Jeux Olympiques d’Hiver de 2030 pour les Alpes françaises. Désormais, il ne reste plus qu'à canaliser les oppositions qui ont déjà germé.
Portée conjointement par les Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, la candidature de la France était la seule maintenue après l’abandon de plusieurs autres. Le 25 juillet, le Comité International Olympique (CIO), en présence d’Emmanuel Macron, de Laurent Wauquiez et de Renaud Muselier avait donc désigné les Alpes Françaises 2030 comme hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030.
En plein brouillard politique, Thomas Bach, son président, avait cependant conditionné cette décision à la signature d’une garantie financière des financements apportée par l'Etat français. Ce 2 octobre, c’est le Premier ministre savoyard Michel Barnier qui vient de signer cette lettre de garantie de l’Etat. Un engagement qui le ramène à l’époque de la préparation des Jeux Olympiques d’Albertville de 1992, en compagnie de Jean-Claude Killy.
Sobriété et respect de l’environnement
Cette signature ouvre désormais la porte de la mise en œuvre de ce projet que ses promoteurs ont promis d'inscrire dans la lignée des Jeux Olympiques de Paris 2024 : des jeux sobres, durables et populaires. Les Alpes françaises 2030 bénéficieront de cet héritage et pourront en profiter pour accélérer la transition énergétique, renforcer l’accessibilité et les mobilités décarbonées vers les stations, mieux prendre en compte le handicap, permettre aux jeunes de pratiquer les sports d’hiver…, tout en modernisant ces infrastructures.
Canaliser les oppositions
Cependant, on ne saurait oublier que ce projet qui est soutenu par 75 % de la population locale, est loin de faire l’unanimité. En témoignent les manifestations d’opposants qui, dès le dernier salon « Moutain Planet » de Grenoble d'avril dernier, avaient fait entendre leurs critiques aux professionnels de la montagne. En Auvergne Rhône-Alpes, c’est aussi un défi pour les Savoyards, Michel Barnier en tête, et Fabrice Pannecoucke qui a succédé à Laurent Wauquiez à la présidence de la Région. « Il n'y a rien sans travail, sans effort, sans modestie et sans réussite collective. Un territoire qui incarne l'esprit de l'Olympisme, l'envie de se dépasser, l'envie de se dire que dans un pays comme le nôtre, il est important de pouvoir se rassembler autour d'un objectif commun », explique le désormais conseiller spécial de la Région.