Dès 2020, entre Dardilly et le Perollier, la bande d'arrêt d'urgence sera utilisée par un bus express des TCL.
Métropole
Objectif métropolitain connu de longue date : éliminer le trafic de transit de l’agglomération et transformer l’A6 et l’A7 entre Dardilly et Pierre Bénite en boulevard urbain. La méthode commence à se dessiner.
Avec le déclassement des portions de l’A6 et de l’A7 entre Dardilly et Pierre Bénite, la Métropole va enfin pouvoir apaiser la circulation sur cet axe. Elle annonce depuis des années vouloir faire de cette portion un boulevard urbain. Pour cela, il s’agit de diviser le trafic sous Fourvière par deux (115.000 véhicules/jours actuellement) en éloignant le trafic de transit et, plus globalement, en repensant la circulation à l’échelle de l’agglomération.
Des mesures échelonnées entre 2020 et 2030
L’achèvement du périphérique (l’anneau des sciences) prévu pour 2030 donnera un sérieux coup de pouce à cette ambition. Mais il ne s’agit que l’un des éléments. Dès 2020, il est prévu d’empêcher les camions de transit d’emprunter, non seulement le tunnel de Fourvière mais également le périphérique et la rocade Est. L’idée est de favoriser le contournement par l’Est : A46 Nord, A432 et A46 Sud (le contournement Ouest n’est en effet pas souhaité par la Métropole). Pour cela, la panneautique devra être changée. Des travaux de structures devront être engagés : les nœuds de Ternay et de Manissieux seront repensés par la société ASF, tandis que l’A46 Sud devrait être élargie à 2X3 voies. Ces travaux devraient être livrés en 2023.
D’ici là, une décision aura été prise sur les moyens d’incitation à l’utilisation de ce cheminement. Le préfet Stéphane Bouillon envisage d’utiliser des radars tronçon pour identifier les poids lourds autorisés ou non et les verbaliser le cas échéant. Une modification législative sera nécessaire. D’autant plus qu’à compter de 2025, il s’agirait d’étendre le dispositif à tous les véhicules.
Parallèlement, des aménagements seront entrepris par la Métropole pour transformer les 16 km du tronçon Dardilly-Pierre Bénite. A terme, la verdure dominera ce nouveau boulevard devenu totalement multimodal.
Un bus-express entre Dardilly et Le Perrolier
Une première salve de travaux, pour un montant compris entre 20 et 29 millions d’euros (dont 5 millions de la part de l’Etat) seront réalisés en 2020. Mesure phare : la transformation des bandes d’arrêt d’urgence entre Dardilly et Le Perollier en voies réservées à des bus express (avec arrêt au lycée horticole) qui rejoindront la gare de Vaise. Un parc relais (de 150 places dans un premier temps) est prévu à Dardilly. II pourra aussi servir aux covoitureurs puisque la voie de gauche de l’ex-autoroute sera réservée aux heures de pointe au covoiturage, aux véhicules électriques et aux taxis-VTC. La vitesse sera réduite à 70 km/h.
Sur la section Sud (Perrache-Pierre-Bénite), une voie sera commune aux bus et covoitureurs tandis qu’une piste cyclable sera aménagée.
Plus tard, l’enchevêtrement de ponts et d’autoponts autour de Perrache et du pont de la Mulatière seront en partie détruits et repensés.