Les élus de la collectivité Grenoble Alpes Métropole ont délibéré durant l’été pour acter le lancement du schéma directeur du système d’alimentation en eau potable.

Le sujet est plus que sensible à l’échelle nationale pour une grande partie des collectivités. Et si le marché du remplacement des canalisations est une mine d’or potentielle pour les fabricants et les installateurs, il constitue un vrai cauchemar financier pour les élus. A Grenoble, le dossier suivi par Christophe Mayoussier, vice-président délégué à l’eau, n’a pas été mis sous le tapis.

Après le travail d’audit mené par le groupe Artelia et les services de la Régie de l’eau, la Métropole s’engage dans un plan décennal 2020‑2030 pour un volume financier de 105,1 millions d’euros. L’objectif est de doter la collectivité d’un outil de programmation et de gestion « fournissant une vision globale de l’état de son patrimoine, de ses besoins d’amélioration » et des solutions aux problématiques quantitatives, qualitatives ou de sécurité sanitaire. Dans le détail des affectations, l’investissement se décompose ainsi : 12,65 millions d'euros sur la protection de la ressource ; 17,95 millions d'euros sur la sécurisation ; 7,20 millions d'euros sur la rationalisation des ouvrages ; 62,30 millions d'euros sur leur renouvellement et 5 millions d'euros provisionnés.

Informer en amont les professionnels

Le schéma a déjà acté l’abandon d’ouvrages vieillissants (une quinzaine de réservoirs notamment), la création de cuves supplémentaires, la réhabilitation spécifique d’ouvrages, le renouvellement des réseaux de canalisations tout comme des petits équipements, régulateurs de pression, pompes, vannes, etc. Les professionnels vont être associés à ce programme en amont, selon Christophe Mayoussier qui explique : « Nous nous inspirons des rencontres avec les canalisateurs qui s’étaient tenues en 2015 dans le cadre du schéma directeur de l’assainissement. Il est important de donner de la lisibilité aux entreprises. »

Zoom sur le réseau d'eau potable

2.000 km de canalisations
133 points de captage
168 réservoirs
66 surpresseurs et/ou stations de pompage
500 régulateurs de pression
Production : environ 35 Mm3
Valeur du patrimoine installé : 698 M€

Cet article a été publié dans le numéro 2383 de Bref Eco.