A la veille de l’ouverture de la saison d’hiver, l’observatoire de Domaines Skiables de France, dresse un panorama complet sur l’économie des sports d’hiver, dont l’essentiel se situe en Auvergne-Rhône-Alpes. On note que les dépenses réalisées chaque hiver dans les stations françaises atteignent 9 milliards d’euros.

Sur la base des données définitives de la saison d’hiver 2017/2018, et selon le nombre de journées skieurs, avec 53,8 millions de journées skieurs (+5,3 %), la France se place au deuxième rang mondial derrière l’Autriche, avec 54,5 millions de journées skieurs (+4,4 %) et devant les Etats-Unis, avec 53,3 millions de journées skieurs (-2,8 %). Cette activité génère plus de 120.000 emplois, répartis dans les 250 stations répertoriées dans les six massifs français. 95.000 d’entre eux se situent dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le forfait moyen du ski français est le moins cher du monde

Au global, 10 millions de touristes ont été accueillis l’hiver dernier, dont 7 millions pratiquent les sports de glisse. La fréquentation des Français représente 74 % du total, la clientèle internationale étant essentiellement européenne (2 % de celle-ci est issue du reste du monde). En ce qui concerne la recette moyenne, elle s’est élevée pour la dernière saison d’hiver à 26,6 euros TTC par journée-skieur. Domaines Skiables de France relève que le forfait moyen du ski français est le moins cher du monde, soit 11 % de moins que le forfait autrichien et 17 % de moins que le forfait suisse.

Progression possible grâce à la neige de culture

Par rapport aux pays concurrents, la France dispose encore d’une marge de progression importante compte tenu de son faible niveau d’équipement actuel en neige de culture. Le taux de couverture des domaines skiables s’élève, en effet, à 70 %, en Italie, à 60 % en Autriche, à 48 %, en Suisse et à 35 % seulement en France. Sur les cinq dernières années, l’investissement moyen des entreprises dans ce secteur se situait à 318 millions d’euros HT. Avec 16 % de ce montant, les équipements de neige de culture occupent le deuxième poste, loin derrière celui des remontées mécaniques neuves qui en accapare 41 %.