Le projet de réaménagement du quartier de Lyon Part-Dieu vient de franchir une étape importante avec la création officielle de la SPL (Société publique locale) Lyon Part-Dieu. Détenue par le Grand Lyon (90 %) et la Ville de Lyon (10 %), cette dernière intervient sur un périmètre de 177 hectares : "la SPL permet un dialogue plus facile avec les acteurs du projet", a justifié le sénateur-maire Gérard Collomb qui a été nommé président de la structure.
Mobilité, logements, bureaux
Ancien quartier militaire, le quartier de la Part-Dieu a muté ces cinquante dernières années de façon un peu anarchique jusqu'à devenir le second quartier d'affaires de l'Hexagone. Son réaménagement, porté par le groupement AUC (François Decoster, Djamel Klouche et Caroline Poulin), vise trois enjeux majeurs : repenser la mobilité, recréer un quartier où il fait bon vivre pour ses habitants et augmenter la surface de bureaux.
Une nouvelle gare "ouverte"
Concernant la mobilité, le projet s'articulera autour d'une nouvelle gare "ouverte". En lien avec la SNCF et Gares&Connexions, il est prévu de désencombrer le cœur de la gare de ses commerces et de créer une 12ème voie : "il ne faut pas oublier que la Part-Dieu a été conçue pour 35 000 personnes et qu'il y en a 120 000 aujourd'hui", a rappelé Ludovic Boyron, responsable de la mission.
Rendre le quartier à ses habitants
La réhabilitation de certains immeubles marqués par le temps et la construction de 2 000 logements supplémentaires est également au programme, tout comme la création ou le réaménagement de trente hectares d'espaces publics et de voirie. Le centre commercial sera également rénové pour laisser place à une rue intérieure permettant une traverse est-ouest.
45 000 emplois supplémentaires d'ici 2020
Au sujet du volet économique, il est prévu la construction de 650 000 m2 de bureaux supplémentaires qui viendront s'ajouter au million de mètres carrés déjà existants. Ce sont ainsi 35 000 emplois supplémentaires qui sont prévus sur le quartier qui en compte déjà 45 000.
Un projet de grande ampleur, qui représente 300 à 400 millions d'euros d'investissements publics contre 2,5 à 3 milliards d'euros d'argent privé, et qui doit faire de Lyon une véritable métropole européenne.
C.D.
@corinnedelisle
Photo : Le groupe immobilier Eurosic développe Terralta, un nouveau programme immobilier en cours de construction sur le boulevard Vivier Merle.