L'Olympique Lyonnais et l'Asvel passaient leur examen financier auprès des commissions de contrôle de gestion de leur ligue respective, cette semaine. Si l'équipe masculine de l'Asvel a trouvé une solution pour éviter une relégation administrative, l'équipe féminine de l'Asvel et l'OL, eux, ne peuvent pas en dire autant.

C'est un séisme pour l'OL. La rétrogradation en Ligue 2 à titre conservatoire en novembre dernier par la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du football français, a été confirmée, ce 24 juin. Pour rappel, la DNCG avait alors ordonné à l'Olympique Lyonnais de trouver 175 millions d'euros pour équilibrer la situation, d'ici la fin de saison. John Textor, le propriétaire de l'OL se voulait rassurant avec la vente récente Rayan Cherki pour un peu plus de 40 millions d'euros, la négociation d'un plan de départs volontaires, et l'apport de liquidités de la part d’Eagle Football Group et de ses actionnaires.

L'Olympique Lyonnais prend acte de la décision incompréhensible rendue par la DNCG ce soir et confirme qu'il fera immédiatement appel.

Surtout, l'OL comptait sur la vente en cours des parts d'Eagle Football Group dans le club anglais de Crystal Palace pour 200 M€, l'introduction en Bourse du groupe ainsi que la promesse de ramener la masse salariale de 158 M€ à 74 M€ aidée par les départs d'Alexandre Lacazette, Nicolas Tagliafico ou encore Anthony Lopes. Autant de promesses qui n'ont toujours pas débouché sur des apports concrets aux yeux de la DNCG. Pour l'heure, « l'Olympique Lyonnais prend acte de la décision incompréhensible rendue par la DNCG ce soir et confirme qu'il fera immédiatement appel », a affirmé le club dans un communiqué.

L'Asvel féminin rétrogradé au niveau régional

Deux jours plus tôt, ce sont les comptes des clubs de basket qui étaient analysés. La commission de contrôle de gestion (CCG) de la Fédération Française de Basket-Ball a annoncé la rétrogradation en championnat régional de l'Asvel féminin. Le club a également annoncé faire appel de cette décision qui « intervient dans un contexte marqué par la défaillance d’un partenaire majeur, dont les engagements financiers n’ont pas été respectés, ce qui a lourdement impacté l’équilibre budgétaire du club », se défend le club dans un communiqué de presse.

Il faut rappeler que le club fait face aux difficultés de son partenaire Skweek qui n'a respecté pas l'échéancier. Dans une interview accordée au Progrès, Tony Parker insiste sur la recherche d'une solution pour donner des garanties financières à la CCG et maintenir le club en première division.

Tony Parker et les actionnaires remettent au pot

Quant à la section masculine, elle était aussi touchée par le non-respect du contrat de son partenaire Skweek et accuse un déficit de quelques millions d'euros. En outre la Chambre régionale des comptes qualifiait récemment le modèle économique du club de « structurellement déficitaire » et « non-viable sur le long terme ».

L'Asvel a tout de même réussi son oral devant la direction nationale du conseil et du contrôle de gestion. Le club villeurbannais a mis en avant la future recapitalisation des actionnaires. D'autant plus que le projet d'un nouveau championnat européen, NBA Europe, pourrait voir la valeur du club monter en flèche dans les prochaines années.