Matthieu Flye, directeur de l’exploitation et de la maintenance, Stéfany Douillet, directrice générale, et Patrick Legrain, directeur des travaux et directeur général adjoint.
Le réseau de fibre optique Li@in, déployé par le Syndicat intercommunal d’électricité de l’Ain (SIEA) sur le département, est en phase d’achèvement. À l’exception d’une douzaine de communes des agglomérations de Bourg-en-Bresse, Oyonnax, Mâcon et Ambérieu-en-Bugey, prises en charge par Orange, le SIEA doit équiper 381 collectivités locales.
À ce jour, sur les 381 collectivités que le SIEA doit équiper, 271sont couvertes. Et le taux de raccordement des foyers éligibles, qui s’élève à 47 %, soit 77.173 abonnés, place l’Ain « parmi les départements de France les plus férus de fibre », note Stéphany Douillet, la directrice générale du syndicat.
Ce dernier, pour accélérer le déploiement sur les parties non encore couvertes, a recouru à trois groupements d’entreprises. Le premier, constitué autour du Groupe Bouygues, devrait avoir construit 86.000 lignes sur la moitié Est à la fin de ce mois de juillet. Et d’ici décembre, toujours sur ce territoire, un marché complémentaire de 6.000 autres lignes est confié à un groupement constitué autour de Sogetel, qui a aussi en charge l’extension du réseau, soit 86.000 lignes, sur l’Ouest du département d’ici la fin d’année ou le début 2023.
Un troisième groupement, autour d’Eiffage et Serpollet, se voit confier le déploiement de 15.000 autres lignes sur le secteur « Plaine de l’Ain-Côtière », le long de la route départementale entre Ambérieu-en-Bugey et Lyon. Cet ajout est lié à l’évolution démographique aindinoise.
De nouveaux services numériques
L’ensemble de ces opérations représente un investissement de 220 millions d’euros, financés par deux emprunts, l’un souscrit auprès de la Banque des Territoires, l’autre auprès de la Banque Européenne d’Investissement. Pour déployer son réseau de fibre optique dans l’Ain, le SIEA aura investi au global plus de 600 millions d’euros.
Par ailleurs, le SIEA va investir 3,5 millions d’euros pour développer un système d’hypervision sur son réseau, afin de permettre aux communes d’accéder à des services numériques. Le cadastre est déjà en service, la vidéosurveillance en cours de développement. D’autres usages suivront, comme la gestion de l’éclairage public à partir d’une tablette ou d’un smartphone, la prévention des inondations, la gestion de la consommation d’énergie, le risque incendie, etc.
Cet article a été publié dans le numéro 2504 de Bref Eco.