En vue de l'élection présidentielle, la Fédération Nationale des Associations des usagers des Transports (Fnaut) a adressé à chacun des candidats une série de cinq questions. Les réponses ont généré une certaine déception.
Forte de sa représentativité de plus de 170 associations réparties sur le territoire, la Fnaut est influente. Il y a un mois, elle avait adressé un questionnaire à chacun des candidats à l’élection présidentielle, portant surtout sur la place du ferroviaire dans les mobilités : « des questions simples et concrètes, pour éviter les réponses idéologiques ou philosophiques », précise son président Bruno Gazeau.
Un point de synthèse vient d'être fait. Les équipes d’Emmanuel Macron, de Valérie Pécresse, de Yannick Jadot, de Jean-Luc Mélenchon, d’Anne Hidalgo et d’Eric Zemmour se sont prêtées au jeu. En revanche, aucune nouvelle de Marine Le Pen. « Nous nous contenterons de sa communication publique affichée en faveur de la voiture individuelle », analyse Bruno Gazeau. Une non-réponse qui colle aux réponses d’Eric Zemmour « qui ne parle que de la voiture ».
Les candidats qui défendent une politique ferroviaire plus ambitieuse sont unanimes pour augmenter d’un milliard d’euros par an l’enveloppe du Contrat de Performance entre SNCF Réseaux et l'Etat.
Le Lyon-Turin au cœur des contradictions
Pour le reste, hormis La République en Marche, aucun ne mentionne ou ne privilégie d’autres investissements (renouvellement du parc Intercités, Lyon-Turin, fret, 1ère et 2ème phases des LGV…). Et parmi les réponses, la Fnaut relève certaines contradictions, en particulier pour les plus à gauche, Europe Ecologie Les Verts et La France Insoumise : « Ils veulent limiter le nombre de camions, promettent de développer le fret, traiter le nœud ferroviaire lyonnais mais sont contre le Lyon-Turin, financé à hauteur de 50 à 60 % par l’Union Européenne », pointe Bruno Gazeau.
En définitive, « nous n’avons pas ressenti une véritable volonté de relever le défi climatique et énergétique pour faire face à nos engagements européens », conclut Bruno Gazeau.