La Transalpine
Alors que la réponse à l’acte d’exécution adressée par l’Union européenne au gouvernement français a été tardive et jugée non convaincante, concernant les voies d’accès du côté français, l’instance de Bruxelles vient d’accorder au projet Lyon-Turin un budget supplémentaire de 2,5 milliards d’euros.
À l’automne dernier, l’Union européenne adressait aux deux gouvernements français et italiens un « acte d’exécution » concernant les voies d’accès au tunnel transfrontalier. Elle souhaitait obtenir des garanties pour que ce projet, inscrit dans le corridor Algesiras et Madrid-Budapest, présente des performances non altérées par des accès dégradés à l’ouvrage principal, de part et d’autre des Alpes. Si la réponse de l’Italie a été rapide et adoptée par la Commission européenne, c’est tout le contraire pour la France qui a finalement répondu en janvier dernier, sans pour autant convaincre les instances européennes. Selon nos informations, des explications complémentaires sont demandées à la France par Bruxelles, toujours concernant les voies d’accès.
Accélérer la programmation des voies d’accès françaises
Ce contretemps n’a cependant pas empêché le projet d’enregistrer une hausse de l’engagement communautaire. Celui-ci passera de 40 % à 50 %, avec, en prime, un bonus de 5 % accordé en raison d’un maître d’ouvrage unique et binational, Telt. Sur le coût de l’ouvrage principal, estimé à 8,6 milliards d’euros, la part de l’Italie sera ramenée ainsi à 2,4 milliards d’euros et celle de la France à 1,8 milliard d’euros. Et, pour ce qui est des accès côté France, l’apport européen s’élèverait au-delà de 2 milliards d’euros. Mais encore faudra-t-il s’entendre sur le tracé.
Sur ce sujet, la prise en compte du Contournement Ferroviaire de l’Agglomération Lyonnais, dans les derniers cheminements de l’Etoile Ferroviaire Lyonnaise est un atout. D’où la réaction du président du Comité pour la Transalpine, Jacques Gounon : « L’Europe confirme des efforts sans précédent à la hauteur des enjeux écologiques et économiques. Il est essentiel que l’État saisisse dès maintenant cette opportunité pour accélérer la programmation des voies d’accès françaises ».