Stéphane Guggino, délégué général de "La Transalpine".
JFB
La présidente Ursula von der Leyen a fait savoir que la Commission Européenne souhaitait que le Lyon-Turin soit réalisé aussi vite que possible, y compris en ce qui concerne ses voies d’accès.
Si le tunnel transfrontalier est entré dans une phase irréversible avec une livraison de l’ouvrage désormais fixée à 2030, la question de ses voies d’accès, tant du côté italien que du côté français, reste encore floue. Pour accélérer les choses, la présidente de la Commission d’Européenne, Ursula von der Layen, s’apprête à délivrer aux deux gouvernements français et italiens « un acte d’exécution ».
La question majeure des voies d'accès
De part et d’autre des Alpes, se pose la question des voies d’accès. Et le côté français est bien plus important, soit autour de 140 kilomètres, à partir de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry et le contournement ferroviaire de Lyon. Le chiffrage a été établi aux environs de 7,7 milliards d’euros. L’Etat français et l'Union Européenne financeraient entre 20 et 50 % de ce montant.
Du côté italien, le coût a été estimé à 1,9 milliard d’euros pour une répartition assez proche entre l'Etat italien et l’Union Européenne. « En France, il existe une Déclaration d’Utilité Publique qui date de 2013 mais, à ce jour, il n’y a pas d’avancée notoire », constate Stéphane Guggino, délégué général de « La Transalpine ».
Alors que ce projet figure en bonne place du Plan de Relance, l’Union Européenne ne souhaite pas que les performances d’un ouvrage chiffré à 8,6 milliards d’euros, qu’elle finance pour plus de la moitié, soit péjorées par des accès qui ne soient pas à la hauteur. Constatant que le dossier n’avance pas, elle prépare donc, à l’attention de la France et de l’Italie, cet « acte d’exécution ». Cette procédure est prévue pour les projets transfrontaliers majeurs.
3,5 milliards d’euros pour les prochains appels d’offre
En ce qui concerne le tunnel proprement dit, la prochaine étape va consister en l’attribution de près de 3,5 milliards d’euros de marchés pour la construction de 40 kilomètres du côté français et de 12 kilomètres du côté italien. Cette attribution est prévue pour le premier trimestre 2021 pour le côté français et six mois plus tard pour le côté italien.
A ce jour, le comité « La Transalpine » considère que 20 % du projet global du tunnel est acquis.