Selon Romain Durand et Lucas Tournel, 78 % des candidats LePermisLibre obtiennent leur code du premier coup, contre 58 % en moyenne en France.
300 %. C’est l’augmentation du chiffre d’affaires (confidentiel mais qui s’élèverait à plusieurs millions d’euros) de la société lyonnaise LePermisLibre entre 2019 et 2020 !
Cette entreprise, créée en 2014, a lancé un service d’auto-école en ligne. Plus précisément, elle propose, pour la partie « code de la route », un entraînement de douze mois maximum pour 19 euros. Il s’agit de cours, de vidéos et de tests, le tout sous un format ludique boosté en 2020 par deux nouveautés. Tout d’abord, des cours en réalité augmentée. « Nous remarquons que les candidats qui ont suivi ce programme sont plus à l’aise pour leur première heure de conduite », note Lucas Tournel, cofondateur. Ensuite, des vidéos en live, durant lesquelles un enseignant anime un cours ou un test. Lancé début 2020 avec un live par semaine, ce service est monté à quatre par jour pendant le confinement avant de redescendre, en vitesse de croisière, à deux lives par semaine. Chacun d’entre eux regroupe en général 500 spectateurs.
Objectif : 1.000 enseignants fin 2021
Du côté de la conduite, LePermisLibre met en relation les candidats avec un vivier de 450 moniteurs d’auto-école indépendants dans 300 villes. Des points de rencontre fixes sont définis et les candidats prennent rendez-vous avec leur moniteur préféré (qui peut changer) par Internet. L’heure est facturée 35 euros en moyenne. « Nous gagnons moins de cinq euros par heure, confie Lucas Tournel. Nos enseignants gagnent 2.048 euros net par mois pour 35 heures contre 1.400 euros environ dans une auto-école. Nous n’avons pas besoin de nous faire connaître auprès d’eux, le bouche-à-oreille suffit. » Ainsi, la barre des 1.000 enseignants devrait être atteinte à la fin de l'année.
De 1.000 à 4.000 conducteurs mensuels en un an
Quant aux candidats, c’est via le Net et les réseaux sociaux qu’ils sont ciblés. Ils ont été très nombreux en 2020. Durant le confinement, les auto-écoles classiques étant fermées, les inscriptions aux cours de code ont explosé. Elles se sont ensuite maintenues à un bon niveau tandis que « le nombre de conducteurs, qui était de 800 à 1.000 par mois début 2020 a atteint les 4.000 aujourd'hui », explique Lucas Tournel. Son équipe, passée de onze à 35 personnes en 2020 (dont dix pour l’informatique), devrait encore être renforcée de dix personnes cette année.
Cet article a été publié dans le numéro 2448 de Bref Eco.