Bruno Léger, directeur général de K-Line, annonce une croissance à deux chiffres cette année.
P.C.
Depuis février 2018, l’usine de la société K.Line (filiale du Groupe Liébot) à Saint-Vulbas sur le Parc industriel de la Plaine de l’Ain, est en activité. Elle est spécialisée dans la fabrication de fenêtres et de baies coulissantes sur mesure en aluminium.
C’est le cinquième site de production du leader français de la fenêtre, le premier hors du berceau d’origine de l’entreprise, aux Herbiers (Vendée), destiné à desservir le Grand Est.
La société vendéenne présidée par André Liébot a construit un bâtiment de 48.500 m² sur un terrain de 13,4 hectares. Il abrite un outil de production ultramoderne, « une usine 4.0 », aime à souligner Bruno Léger, le directeur général. Plus de la moitié de l’investissement global de 70 millions d’euros a été consacrée à l’achat d’une cinquantaine de machines-outils et de systèmes robotisés. De nombreuses tâches de manutention effectuées encore dans les usines des Herbiers sont ici supprimées le long de la chaîne de fabrication automatisée.
Une chaîne de laquage intégrée
L’innovation majeure de cette usine réside dans sa chaîne de laquage intégrée (le laquage est réalisé en sous-traitance en Vendée). Elle a été aménagée en hauteur et fonctionne entièrement sans intervention humaine. Elle peut peindre jusqu’à 300 profils par heure grâce à un procédé de poudrage électrostatique (35 coloris possibles dont 20 « standards »). Ce processus de production doit assurer à l’entreprise « d’importants gains de productivité », déclare Bruno Léger.
Cette usine ultramoderne se démarque aussi des autres sites de l’entreprise par son alimentation en énergie. La moitié de ses besoins devrait bientôt être générée par des ombrières photovoltaïques (sur 7.000 m²) aménagés sur le parking du personnel. Le site dispose en outre d’un show-room de 180 m², et surtout d’un centre de formation de 300 m² dédié aux installateurs de la marque.
« Lima », le nom donné à ce nouveau site de fabrication, sera en mesure de fabriquer 2.500 fenêtres par semaine, ce qui élèvera la capacité globale de K-Line à 12.500 fenêtres hebdomadaires. Quelque 150 collaborateurs ont commencé l’aventure de cette nouvelle implantation. Ils seront rejoints par 30 à 40 collègues supplémentaires d’ici la fin de l’année.
Déjà une deuxième usine en projet
L’entreprise vendéenne, qui affichait en 2017 un chiffre d'affaires de 305 millions d'euros (550 millions pour le groupe Liébot), ne s’arrêtera pas là. Elle envisage de construire une seconde usine sur son site de Saint-Vulbas (le permis de construire serait accordé) pour doubler sa production (à 5.000 fenêtres par semaine), et de doubler l’effectif. Le leader de la fenêtre en aluminium table sur une croissance « à deux chiffres » cette année, annonce le directeur général.
Cet article a été publié dans le numéro 2330 de Bref Eco.