À Chatillon-sur-Chalaronne, l'inquiétude règne parmi les salariés de la filiale française de l'industriel américain MSA Safety qui envisage de centraliser en Pologne ses activités de services clients pour l'Europe.

Ce projet « impacte un petit nombre d'emplois actuellement localisé en France », selon le siège européen de MSA ​Safety, basé près de Zurich, en Suisse.

Le site industriel de Châtillon-sur-Chalaronne, MSA Gallet, où sont fabriqués notamment des casques de pompiers, est touché par cette réorganisation. Selon le syndicat CFDT, 23 postes seraient supprimés : huit suppressions interviendraient cette année, quinze autres l'année prochaine.

L'annonce a été faite au comité social et économique du site dombiste le 4 octobre. Cette décision n'a pas véritablement surpris sur place. « On le pressentait, réagit Christophe Siboulotte, délégué CFDT. Cela avait déjà été évoqué. Mais on ne s'attendait pas à ce que cela survienne aussi vite ».

La direction européenne de MSA Safety assure travailler « à identifier des possibilités de reclassement sur d'autres fonctions des salariés directement impactés ». Les représentants du personnel considèrent, pour leur part, « qu'il n'y a aucune justification économique à ce plan de licenciements, car l'usine tourne bien et le groupe gagne de l'argent ».

La CFDT, qui veut faire reconnaître l'existence d'un plan social, prévoit d'ores et déjà un mouvement de grève à Châtillon-sur-Chalaronne, le 19 novembre prochain.