Alors qu’en 2010 et 2011 les valeurs régionales de notre panel avaient fait mieux, globalement, que les valeurs du CAC 40, l’année 2012 a vu cette tendance moyenne s’inverser. Bien sûr, ce ralentissement relatif ne concerne pas toutes les valeurs puisque sur 27 sociétés prises en compte, dix d’entre elles surperforment encore l’indice national.
Les marchés ont vibré au rythme des grands rendez-vous de 2012, en particulier avec le sauvetage de l’Euro et les élections présidentielles d’abord en France puis aux Etats-Unis. Mais globalement, le marché des actions a su relever la tête en 2012 : après deux années de baisse consécutive, - 16,95 % en 2011 et - 3,34 % en 2012, le CAC 40 a enregistré une progression sur l’ensemble de l’année de l’ordre de 15,2 %, avec une clôture finale au 31 décembre à 3 641,07 points.
Les autres marchés d’actions ont également profité de 2012 : le CAC Next 20 et le CAC Mid&Small (valeurs moyennes) ont ainsi gagné respectivement 23,7 % et 20,5 % sur l’ensemble de l’année. Malgré des performances satisfaisantes, les marchés risquent de connaître une année 2013 une nouvelle fois tendue, avec un risque important de récession dans la zone Euro et le problème du mur budgétaire aux Etats-Unis qui devrait refaire parler de lui.
Dans ce contexte boursier haussier, notre panel de 27 valeurs a globalement sous-performé le CAC 40. Dix valeurs ont cependant réussi à surperformer l’indice parisien, en particulier Nicox (+ 129,56 %), mais aussi Sartorius Stedim Biotech (+ 59,78 %), Innate Pharma (+ 58,39 %) ou Login People (+ 52,36 %). Sur les 17 actions qui ont sous-performé le CAC 40, 11 ont connu des performances négatives, en particulier Thomas fleurs (- 68,12 %), Richel (- 51,87 %) et Eca (- 47,96 %).
Catering international & services (CIS) a procédé à la division par quatre de la valeur nominale de l’action, qui passe ainsi de 80 centimes d’euros à 20, pour un total de 8 041 040 actions. L’opération est devenue effective au 3 décembre 2012. Auparavant, CIS avait publié un chiffre d’affaires en hausse de 17,8 %, à 81,6 millions d'euros au troisième trimestre. Sur neuf mois, le chiffre d’affaires augmente de 22,8 % à 239,2 millions d'euros. A taux de change constant, la croissance atteint 18,5 %.
Changement de direction chez Eca, où le Pdg démissionnaire Dominique Vilbois a été remplacé par Raphaël Gorgé le 13 novembre. Le groupe Gorgé, qui est le principal actionnaire d’Eca depuis plus de 20 ans, a par ailleurs dû souscrire 99 % de l’émission d'obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes (Oceane) d’un montant nominal de 13,5 millions d'euros. Au troisième trimestre, Eca a de nouveau enregistré un chiffre d’affaires en baisse de 22,4 % à 21,3 millions d'euros. Sur neuf mois, le repli est de 20,2 %, à 67,1 millions d'euros.
Sur l’exercice 2011/2012, Homair a publié un chiffre d’affaires en hausse de 7,8 % à 66,46 millions d'euros. Une performance supérieure au niveau annoncé fin août (+ 6,5 %), mais inférieur à l'objectif communiqué en début d'année (croissance supérieure à 10 %). Le résultat d’exploitation ressort à 6,65 millions d'euros, en retrait de 23,7 % et représente un taux de marge de 10,0 %, en repli de 4,1 points. Enfin, le résultat net part du groupe progresse de 0,8 % à 3,98 millions d'euros. Les coûts opérationnels, calibrés pour une croissance du chiffre d’affaires de 10 % qui n’a pas été atteinte, ont pesé sur les résultats.
La société a fait son entrée sur Alternext le 7 janvier 2013, suite à une levée de fonds qui a permis de récupérer 2,5 millions d'euros, soit moins que les 3,6 millions d'euros visés. Login People était auparavant coté au Marché libre. Au jour de l’introduction, la capitalisation boursière s’élevait à environ 11 millions d'euros, avec un prix unitaire de l’action à 3,72 euros. La levée de fonds doit financer le développement commercial de l’éditeur de logiciels.
Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires a augmenté de 20,1 %, à 75,9 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant s’apprécie de 29,8 %, à 8,8 millions d'euros sur la même période. Ces chiffres marquent un deuxième semestre solide pour Naturex, dont la valeur boursière s’est appréciée de 22,4 % depuis le 30 juin 2012 (+ 9,83 % depuis le 1er janvier). Par ailleurs, le groupe Caravelle (groupe industriel diversifié) est entré au capital à hauteur de 15,4 % (14,9 % des droits de vote), suite à la cession de la participation de Natraceutical qui représentait 15,35 % du capital. Par ailleurs, Jacques Dikansky, président fondateur de Naturex, est décédé des suites d’une longue maladie. Son décès a été annoncé le 1er octobre. Il avait quitté ses fonctions opérationnelles en avril dernier. Thierry Lambert a été nommé président du conseil d’administration et continuera à assumer sa fonction de directeur général du groupe.
Le troisième trimestre s’est achevé sur un chiffre d’affaires en hausse de 5,2 % à 56,4 millions d'euros, avec une progression des ventes sur neuf mois de 5,5 %, à 156,8 millions d'euros. Le pôle Propreté gagne 4,5 % à 121,1 millions d'euros tandis que le pôle Traitement voit son chiffre d’affaires grimper de 9,1 %, à 35,7 millions d'euros. Au 30 septembre 2012, le portefeuille de commandes atteint 715 millions d'euros, l’équivalent de trois années de chiffre d’affaires. De plus, Pizzorno a annoncé avoir été retenu par la Communauté d’agglomération Grenoble Alpes Métropole pour l’exploitation et la gestion du centre de tri et d’une déchèterie, avec un contrat de 52,5 millions d'euros sur sept ans.
Sur le premier semestre de l’exercice 2012/2013, le chiffre d’affaires chute de 17,2 %, à 34 millions d'euros. Le chiffre d’affaires France affiche une baisse de 10,4 %, à 14,1 millions d'euros, que la direction attribue à une base de comparaison défavorable. Les ventes à l’export chutent de 21,4 % à 20,4 millions d'euros. La rentabilité n’est pas épargnée, avec un résultat d’exploitation de 559 000 euros, contre 2,9 millions d'euros un an auparavant. La direction veut cependant continuer à investir dans de nouveaux pays, pour compenser la baisse d’activité sur le marché mexicain.
Le chiffre d’affaires chute de 22 % pour l’exercice 2011/2012, à 77,9 millions d'euros. Dans le même temps, le résultat opérationnel courant se détériore pour se fixer à - 21 millions d'euros, contre - 10,3 millions un an auparavant. Rodriguez Group fait du retour à l’équilibre d’exploitation sa priorité pour l’exercice 2012/2013. La masse salariale (salaires et charges) devrait décroître de près de 2 millions d'euros comparativement à 2011/2012. Les coûts de fonctionnement devraient être réduits quant à eux de 25 %.
Thibault Fingonnet
Retrouvez notre point sur les valeurs régionales cotées en Bourse
Sud Infos n° 810 du 14/01/2013