La concrétisation des projets issus de la première phase débute à peine que la Métropole de Lyon lance la deuxième saison de l’Appel des 30 !, un appel à projets visant à mobiliser le foncier disponible dans la vallée de chimie, à réunir des acteurs capables d’y implanter des activités chimie/énergie/environnement et à les aider à y parvenir. "Cette initiative est un élément structurant du travail de la Métropole en matière de développement économique", indique David Kimelfeld, vice-président de la Métropole délégué au développement économique. L’élu souligne l’importance du socle industriel sur Lyon et explique que l’installation des centres de R&D comme Gaya, Axel’One, Axelera et bientôt Sysprod, permettent de maintenir sur place l’industrie, encouragée par ailleurs à se développer avec l’Appel des 30 !.
La première phase, lancée en 2014, avait permis d’identifier 60 ha de foncier privé et public. A ce jour, un tiers du gisement est en reconquête, un tiers fait encore l’objet de tractations et un tiers demeure disponible. Seize lauréats avaient été désignés en mars 2015. Trois projets sont en cours : la création d’une plateforme de traitement des terres polluées par une technique recourant au plantes (entreprise Serpol sur un terrain de 3 ha appartenant à la Métropole), la création d’un entrepôt de containers pour optimiser la logistique chimique (entreprise Jontrans sur un terrain de 2,5 ha appartenant à Solvay) et la création de 40 000 m² de locaux pour des entreprises des cleantech (SERL et em2c sur un terrain de 13 ha appartenant à la Métropole).
Le nouvel appel à projets (dépôt des candidatures entre le 15 et le 29 septembre) est plus original. Il porte toujours sur du foncier à aménager : les 20 ha restant, au sein de sites industriels. Mais il porte également sur 50 000 m² de locaux d’activité à réutiliser. Il propose 87 000 m² de toitures et parkings à couvrir de panneaux photovoltaïques. Plus surprenant, 33 ha de fonciers délaissés ou très contraints sont mis sur la table pour divers projets : "dépollution, plantation pour production de biomasse, production végétale pour la chimie…", énumère Frédéric Laroche, directeur de la mission "vallée de la chimie".
La Métropole propose son aide aux candidats concernant la recherche de financements et surtout l’appréhension des réglementations sur les risques technologiques, très prégnantes dans la vallée de la chimie.
A.R.