Les salariés de Saint-Chamond ont manifesté vendredi dernier.
D.Martin
Le groupe ID Kids propose de conserver 615 des 1.500 salariés français du spécialiste de mode enfantine Kidiliz (Saint-Chamond), placé en redressement judiciaire par son actionnaire chinois Semir. Mais d'autres repreneurs font des propositions.
Un mois après la mise en redressement judiciaire de Kidiliz (ex-groupe Zannier), 23 offres de reprise ont été déposées. Pour autant, l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, CFTC des salariés français ne se fait pas d'illusion. Elle a déclaré mercredi, dans un communiqué : « Une certitude : il y aura de très nombreux licenciements économiques ».
Principale proposition
La principale proposition émane du nordiste ID Kids (Okaïdi, Obaïbi et Oxybul) qui s’intéresse à la plupart des marques et licences exploitées par le groupe, à l’exception notable de Z, qui représente à elle seule quelque 600 personnes dont une partie d'employés italiens. Il propose de reprendre une centaine de boutiques d’autres enseignes, selon l’intersyndicale.
Le vendéen Children Worlwide Fashion (CWF) ne reprendrait quant à lui que 200 personnes. Il n'est pas intéressé par les services supports de la marque Catimini, qui compte 109 boutiques, dont 82 en France (majoritairement des succursales).
Conséquences dans la région
Le siège historique et administratif du groupe Kidiliz, fondé en 1962 par Roger Zannier et sa sœur Josette à Saint-Chamond, emploie aujourd'hui 230 personnes. Mais il « paraît condamné », selon un représentant des salariés qui, vendredi dernier, avaient organisé des rassemblements sur une partie de la dizaine de sites français du groupe. Avec l’établissement de Rillieux-la-Pape, qui gère des licences, 300 personnes travaillent ainsi sur le périmètre Loire et Rhône.
Les administrateurs judiciaires vont tenter « d’obtenir une amélioration des offres d’ici le 3 novembre au soir, avant un retour devant le tribunal de commerce le 6 novembre, dans ce dossier compliqué et qui comporte de gros enjeux sociaux », selon Me Florent Hunsinger qui précise que « dans l’Hexagone le nombre de salariés s’élève à 1.483, dont 1.251 CDI ».