Manifestation de salariés saint-chamonais de Kidiliz dont les emplois sont fortement menacés de disparition.
Daniel Martin
Les candidats à la reprise de Kidiliz, spécialiste de la mode enfantine, qui s’étaient manifestés le mois dernier ont fortement revu à la baisse, voire retiré pour certains, leurs offres de reprise. Plus de 900 licenciements économiques sont à prévoir en France d'ici à la fin de l'année selon l'intersyndicale.
Sur les 23 offres de reprises déposées le mois dernier pour le groupe Kidiliz (ex-Zannier), déclaré en cessation de paiements par son actionnaire chinois Semir, elles n’étaient plus que neuf à être présentées aux représentants de personnel ce jeudi 4 novembre. L’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, CFTC des salariés français évoque « une situation catastrophique, avec plus de 900 licenciements économiques à venir dans l’Hexagone d’ici la fin de l’année ».
Sous réserve de la levée de conditions suspensives, 465 emplois pourraient être conservés en France et en Italie et moins d’une trentaine en Belgique et au Luxembourg, sur un effectif total de 2.600 en Europe, selon le président de Kidiliz, Patrick Puy.
Décision mise en délibéré
Quelque 150 salariés sur 600 devraient être repris en Italie et 315 sur près de 1.500 en France (dont 1.250 CDI), dans le cadre du cumul de l’ensemble des offres de reprises examinées vendredi par le tribunal de commerce de Paris. Sa décision devrait être mise en délibéré à deux ou trois semaines.
Les offres les plus significatives émanent d’ID Kids, candidat à l’exploitation des marques Catimini et Absorba, qui ne reprendrait plus que 226 personnes, Children Worlwide Fashion (CWF), intéressé par la poursuite de l’exploitation de plusieurs licences, qui propose de reprendre 86 salariés. Tandis que le spécialiste italien du linge de maison Zuccchi s’est récemment porté candidat à la reprise de 150 personnes en Italie et 28 en France.
10 % de l’effectif de Rhône-Alpes conservé
Le siège historique et administratif du groupe fondé en 1962 par Roger Zannier, à Saint-Chamond (Loire), où travaillent 230 personnes, est condamné. CWF a prévu de reprendre l’exploitation de plusieurs licences en relocalisant dans des locaux plus réduits de la région lyonnaise une trentaine de personnes parmi environ 70 qui travaillent actuellement sur le site de Rillieux-la-Pape (Rhône).
Pour « faire entrendre leux voix », les salariés ont réalisé une vidéo, dénonçant « la mauvaise gestion du groupe depuis des années ».