Si l’économie entretient un rapport étroit avec la géographie, elle n’a généralement que faire de découpages administratifs parfois d’un autre âge. Mâcon est un bon exemple de cette superposition entre histoire politique et réalité économique. Aux confins de trois départements et de deux Régions (la Saône-et-Loire et la Bourgogne dont elle fait partie, l’Ain et le Rhône quant à eux en Rhône-Alpes), la ville de Lamartine se tourne naturellement vers Lyon : depuis la préfecture de la Saône-et-Loire, on relie la Place Bellecour en à peine 45 minutes. Anecdote symbolique : Marine Lorphelin, nouvelle Miss France, est native de Charnay-les-Mâcon ; et, comme beaucoup de jeunes bourguignons, elle poursuit ses études de médecine… à Lyon.
Le Mâconnais (1) offre une certaine résistance à la crise. Certes, depuis trente ans, la désindustrialisation est ici une réalité, comme partout ailleurs : alors qu’elle occupait 25 % de l’emploi total en 1975, l’industrie n’en représente plus que 16 %, moins que dans la Saône-et-Loire toute entière (20 %). Mais le mouvement y opère avec un peu moins de violence qu’ailleurs, grâce à une grande diversité des activités qui évite les décrochages dramatiques que connaissent des régions trop dépendantes de quelques grandes entreprises. Le Mâconnais affiche ainsi un taux de chômage de 7,8 %, très en dessous de la moyenne nationale.
Cette relative stabilité face aux secousses économiques, le Mâconnais la doit également à son profil administratif qui génère un grand nombre d’emplois publics (30 % des emplois). Globalement, le tertiaire (commerce, transports, services, enseignement, santé, action sociale) pèse pour plus de 71 % de l’emploi local.
Cependant, les élus ne veulent plus se contenter de cette situation relativement confortable, facilitée par une offre remarquable en infrastructures. Deux projets phare sont à l’ordre du jour. D’une part la nouvelle Cité de l’Entreprise. Installée dans l’ancienne usine de la Seita qui fabriquait, jusqu’à sa fermeture en 1993, des allumettes, ce nouveau site, racheté et réaménagé par la Ville de Mâcon, propose neuf bâtiments totalisant 11 500 m2 sur 7 ha, à proximité du centre-ville. Ce “campus” est appelé à accueillir des sociétés innovantes dans les domaines de l’agroalimentaire, des matériaux, du e-commerce ou des TIC, etc. Et à abriter des créateurs d’entreprises, à travers sa pépinière.
D’autre part, Europarc Sud Bourgogne dont une première tranche de 27 ha est d’ores et déjà équipée. Autour de l’aérodrome, en façade autoroutière, à proximité de la gare TGV, ce nouveau parc d’entreprises vise des activités industrielles et tertiaires. Et une haute qualité d’aménagement : “Avec une vue sur la Roche de Solutré, il doit être irréprochable sur le plan du respect de l’environnement”, affirme Claude Patard, président de la Camval. Pour que Mâcon puisse continuer à justifier son qualificatif de “ville à la campagne”.
Didier Durand
(1) Les chiffres qui suivent sont issus de : Insee, "Le Grand Mâconnais : une vitalité économique et démographique aux portes du Grand Lyon" ; fév. 2012).
Photo : ©Michel Horriot-Ademval
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