 
              UroMems fabrique son dispositif contre l'incontinence urinaire à Fontanil-Cornillon.
UroMems
Après une levée de fonds de 44 millions d’euros en 2024, la medtech grenobloise UroMems entre en phase d’industrialisation de son implant actif et personnalisable contre l’incontinence urinaire d’effort. Une étape décisive avant la commercialisation mondiale de ce dispositif médical unique au monde.
Après une levée de fonds de 44 millions d’euros en 2024 pour préparer les étapes cliniques, la start-up UroMems (Eybens) a annoncé entrer en phase d’industrialisation du tout premier implant actif et personnalisable dédié au traitement de l’incontinence urinaire d’effort. Issue des laboratoires grenoblois TIMA (spécialisé dans les micros et nanosystèmes) et TIMC (interface entre ingénierie et biologie), la start-up s’apprête également à démarrer la commercialisation de son produit.
« Le contrôle se fait simplement via une télécommande, sans manipulation complexe ni intervention chirurgicale », explique Hamid Lamraoui, fondateur et président d’UroMems. Ce dispositif intègre par ailleurs un « potentiel d’évolution majeur ». Il collecte en effet des données anonymisées qui pourront permettre d’améliorer la thérapie grâce à l’intelligence artificielle. « Cette innovation marque une rupture avec les dispositifs passifs actuels, avec, pour objectif, une amélioration de l’efficacité, du confort et de la qualité de vie des patients », précise UroMems.
Un dispositif inédit
L’implant de la start-up repose sur un système myoélectromécanique. Il s’agit là d’un « véritable muscle artificiel implantable inspiré du fonctionnement naturel du muscle ». Et contrairement aux solutions qui existent déjà sur le marché, « passives et difficiles à ajuster », ce dispositif « s’adapte en temps réel à la physiologie et à l’activité du patient ».
Vers une commercialisation du dispositif
La dernière étape pour la start-up sera de commercialiser son produit. C’est pourquoi elle prépare une étude à grande échelle, indispensable pour obtenir les autorisations de mise sur le marché. Pour l’instant, elle a réalisé une première étude clinique pilote sur douze patients (six femmes et six hommes).
« Nous avons posé les bases d’une technologie qui pourra s’interfacer avec d’autres systèmes implantables et répondre à de nombreux besoins », se réjouit Hamid Lamraoui. Car à terme, UroMems pourrait développer sa plateforme mécatronique vers d’autres pathologies. À titre d’exemple, elle évoque les pacemakers, qui sont devenus des « outils de neurodomulation ».
UroMems en bref
Président : Hamid Lamraoui
Siège : Eybens
Site de test et de production : Fontanil-Cornillon
effectif : 64 salariés en France et aux Etats-Unis, 10 supplémentaires sont attendus pour fin 2025