La Ville de Saint-Etienne devra attendre la décision définitive de la Cnil avant de déployer ses capteurs sonores.
La Ville de Saint-Etienne devra attendre la décision définitive de la Cnil avant de pouvoir déployer ses capteurs sonores commercialisés par la société stéphanoise Serenicity.
Les habitants du quartier de Beaubrun-Tarentaize peuvent être rassurés. La Ville de Saint-Etienne est allée un peu vite en besogne. Elle n’a pas encore toutes les autorisations, notamment celle de la Commission nationale Informatique et Libertés (Cnil) pour effectuer cette expérimentation visant à déployer un nouveau dispositif de capteur sonore, commercialisé par la société stéphanoise Serenicity, présidée par Guillaume Verney-Carron, issue de l'armurier Verney-Carron.
Détecter les bruits anormaux
Capteur qui permet, selon ses promoteurs, de « repérer un bruit anormal dans l’espace public (bris de glace, crissement de pneu, cris), d’alerter un agent de vidéosurveillance, puis d’orienter une caméra en direction de la source du bruit ». Ce « démonstrateur de tranquillité publique » résulte de l’appel à manifestation d’intérêt lancé par l’Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) auquel a répondu la collectivité stéphanoise, et du programme d’investissement d’avenir.
Sollicitée par la ville, la Cnil a demandé par deux fois des prévisions et des données techniques sur ce projet. Tant que la Cnil n’aura pas statué et pris une décision définitive, cette expérimentation restera dans les cartons. Au détour de l’instruction de ce dossier, il est apparu également que des vols de drones pourraient être associés à ces capteurs de son d’origine américaine.