Les membres du réseau des villes-centres et des grandes agglomérations alertent l'Etat sur la dichotomie entre économies budgétaires et nécessité des investissements locaux.
L’aménagement du territoire régional et les politiques gouvernementales étaient à l’ordre du jour de la récente conférence du réseau des villes-centres et des grandes agglomérations.
Les maires de neuf grandes villes (Annecy, Bourg-en-Bresse, Chambéry, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Roanne, Saint-Etienne et Valence) et présidents de leurs agglomérations se sont récemment retrouvés à Clermont-Ferrand à l’occasion de la conférence du réseau des villes-centres et grandes agglomérations (RVCGA) de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ils ont notamment exprimé leur volonté de répondre favorablement à l’appel à contributions lancé par la Région pour l’élaboration et la mise en œuvre du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet), document de planification pour l’aménagement du territoire de l’espace régional institué par la loi NOTRe.
Selon le communiqué du RVCGA, « cette première contribution, cohérente et complémentaire avec les expressions de chacune de nos villes et de nos agglomérations, témoigne de notre volonté de répondre à des enjeux majeurs qui devront être portés par le Sraddet » : transition énergétique et écologique, capacité des agglomérations à entraîner les territoires périurbains et ruraux de la région et à contribuer ainsi à l’équilibre du territoire régional, mobilité plus durable et plus performante.
Inquiétudes sur les capacités d’investissement
Cette conférence a également permis de lancer des messages à l’adresse du gouvernement. Notamment, dans le cadre des efforts de maîtrise budgétaire demandés aux collectivités locales, la nécessité de tenir compte des investissements que doivent réaliser les villes et agglomération dans un contexte de croissance de leur démographie : équipements communaux, transports…
Les participants ont également souhaité alerter sur les conséquences du projet de baisse des APL et des loyers des HLM sur la capacité à produire suffisamment de logements. Ils ont évoqué la nécessité de poursuivre la politique de renouvellement urbain afin de réduire les fractures sociales et spatiales. « Ces enjeux doivent pouvoir faire l'objet d'un échange avec l'Etat dans le cadre des contrats que nos collectivités auront à signer avec lui. »