Moulins redynamise son centre-ville par ses commerces.
Mairie de Moulins
Après une lourde série de fermetures de commerces fin 2016, la ville de Moulins a engagé une lutte anti-désertification de son centre-ville. Le premier bilan est très positif avec 30 commerces ouverts.
Après la rénovation des places et espaces publics, la ville de Moulins a recruté en février 2017 un manager de centre-ville, Cyril Martin : « Mon rôle est de fédérer les commerçants tout en devenant le contact de référence en cas de besoin. Je travaille à faire venir à Moulins de nouvelles enseignes, j’accueille et accompagne les porteurs de projet et je valorise, avec les propriétaires, les bien inoccupés en centre-ville », précise-t-il.
Cohérence commerciale en centre-ville
La mairie de Moulins incite à l’installation en centre-ville via grâce à une aide à la reprise des locaux inoccupés depuis plus de six mois, représentant 5 % du montant des travaux et de l’acquisition (plafonnés entre 5.000 € et 50.000 €). Sur les trente commerces ouverts récemment, sept ont bénéficié de cette aide, pour un montant global de 100.000 euros investis par Moulins.
Un outil de lutte contre la vacance
La ville a également modifié son Plan local d’urbanisme (PLU) : désormais, un local occupé par un commerce en centre-ville doit conserver cet usage commercial. La ville s’est d’ailleurs opposée à l’installation d’une banque au profit du transfert de la boutique moulinoise Eram.
Moulins Communauté et la ville Moulins peuvent aussi saisir, si besoin, la Commission départementale d'aménagement commercial (CDAC) sur les projets d'équipements commerciaux dont la surface dépasse les 300 m² (contre 1.000 m² auparavant), pour qu’elle statue sur la conformité des projets, en lien avec le schéma directeur de développement commercial.
Cette redynamisation n’est pas incompatible avec le développement des zones périphériques
La ville s’est également octroyé un droit de préemption sur les fonds de commerce en vente. Une façon de « sanctuariser » le centre-ville autour des commerces d’équipement de la personne et de la maison, des loisirs et de la culture avec notamment un appel lancé aux enseignes de vêtements street wear ou aux boulangers, charcutiers, poissonniers qui manquent encore.
« Cette redynamisation n’est pas incompatible avec le développement des zones périphériques. Il y a juste un équilibre à trouver », précise la mairie.
Autre piste de travail intéressante : la possible création d’une société foncière avec la Caisse des Dépôts comme actionnaire, pour favoriser des réhabilitations de locaux commerciaux portées par des investisseurs privés.
Moulins, comme Vichy, fait ainsi partie des 222 villes moyennes retenues par le gouvernement dans le cadre du plan national Action cœur de ville.