« Nous souhaitons redonner vie à ce lieu en créant un espace de partage d’idées, d’éducation, de transmission, mais également promouvoir l’art et la gastronomie sous toutes leurs formes », insiste Béatrice Berthoux, adjointe à la culture à Villefranche..
C.Blanc
Confiée en 2007 à la ville de Villefranche par les héritiers de l’industriel Victor Mermorel, la maison Vermorel, classée aux monuments historiques, fait l’objet de travaux en vue de son ouverture au public en juin 2024. La ville ambitionne d'en faire un lieu de croisement innovant, articulé autour de trois pôles culinaire, culturel et économique.
« Notre objectif est de rendre cette maison aux Caladois et d’en faire un nouveau lieu d’attractivité de la ville, avec un projet pluridisciplinaire ; une success story dans la lignée des réalisations de Victor Vermorel ! », pose le maire de Villefranche, Thomas Ravier. C’est l’entreprise Croisée d’Archi de Richard Goulois, architecte du patrimoine depuis 35 ans, qui assure la réhabilitation du lieu, avec comme souci constant de tout conserver à l’identique, dans cette maison de maître construite entre 1905 et 1909, dotée d’installations techniques novatrices pour l’époque.
Un investissement de 7,8 millions d'euros
Le bâtiment où vécut Victor Vermorel (1848-1927) - industriel et inventeur du pulvérisateur, qui a sauvé plusieurs vignobles du mildiou -, a été cédé à la Ville en 2007 par les héritiers de la famille. Sa réhabilitation, commencée en 2016, représente un investissement de 7,8 millions d’euros, financés à hauteur de 40 % par l’Etat, la Région et le Département. « L’histoire de la famille Vermorel a plu à la DRAC, avec l’objectif de garder cet esprit d’innovation dans ce patrimoine remarquable », confie Béatrice Berthoux, adjointe à la culture.
Lieu de partage organisé autour de trois pôles
Le rez-de-chaussée du bâtiment de 1.800 m2 accueillera un pôle culinaire, avec un restaurant bistronomique et une terrasse. Le futur chef qui officiera dans ce lieu a été choisi lors du conseil municipal du 2 octobre. Il s’agit d’Hasan Haj, passé par l’institut Bocuse, puis la mère Brazier aux côtés de Mathieu Viannay. Cet espace permettra aussi d’animer des ateliers de cuisine et d’autres événements autour de l’alimentation.
A l’étage, le pôle culturel permettra au public de profiter de résidences de créateurs et d’expositions, de spectacles et concerts ou de participer à des ateliers d’éducation artistique et culturelle.
Fonds de dotation avec des entreprises mécènes
Le deuxième étage sera dédié au pôle économique. Ce projet a en effet été pensé avec les entreprises, afin de les accueillir dans les meilleures conditions : bureaux partagés, salles de réunion et de séminaires, dont des salles dédiées à une offre locative ponctuelle ou permanente, avec trois grands bureaux à disposition.
« Les coûts de fonctionnement de la maison Vermorel ne seront pas tous à la charge de la ville, puisqu’un fonds de dotation a été mis en place avec des entreprises mécènes intéressées par le lieu et le projet social, éducatif et associatif », précise Saralou Metsch, directrice de la culture de la ville et de l’agglomération.
Ainsi, 35 à 40 % du budget de fonctionnement seront issus de fonds de mécénat ou de recettes propres, telles qu'une redevance pour le pôle culinaire ainsi que l'offre locative.