C'est par un communiqué de presse que la Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon a annoncé lundi dans la soirée sa fermeture définitive.

La Cité de la Gastronomie, dont l'exploitation avait été confiée à l'espagnol Magma Cultura avait ouvert ses portes en octobre 2019. « Comme de trop nombreux autres acteurs culturels en France et en Europe, la Cité a subi les lourds impacts engendrés par la crise sanitaire du coronavirus que le pays traverse depuis mars 2020 », indique la société d'exploitation de la Cité dans un communiqué. Devant ces difficultés, face à l’incertitude de l’évolution économique et touristique, et malgré tous nos efforts pour la sauvegarder », celle-ci a pris la décision « de ne pas rouvrir la Cité et d’arrêter définitivement son exploitation ».

Sous le feu des critiques

Bien avant son inauguration, la Cité avait fait l'objet de critiques notamment pour son prix d'entrée jugé trop élevé par rapport à un contenu qui laissait semble-t-il nombre de visiteurs sur leur faim… Durant ses quelques mois de fonctionnement (d'octobre 2019 à mars 2020 donc puisque l'établissement n'a pas rouvert ses portes depuis le déconfinement), la Cité n'avait pas rencontré le succès espéré.

Entre autres couacs, rappelons que l'association des chefs cuisiniers, Les Toques Blanches lyonnaises, avait boycotté l'inauguration se sentant mis à l'écart du processus de création d’un espace censé rendre hommage à la gastronomie locale. Auparavant, le choix des espagnols de Magma Cultura pour exploiter l'espace avait déjà fait des mécontents sur la scène culturelle et événementielle lyonnaise…

« Nous sommes persuadés qu’un bel avenir se dessinera pour les espaces que nous quittons et que de nouvelles belles intentions se profileront pour faire de cette Cité un lieu incontournable du patrimoine gastronomique à Lyon, en France et à travers le monde », conclut le communiqué.

19 millions d'euros

Pour rappel, le coût de lancement de cet établissement situé au cœur du Grand Hôtel-Dieu complètement rénové et transformé s'est élevé autour de 19 millions d'euros porté par des acteurs publics et privés : aux côtés des collectivités (Ville de Lyon pour 2 millions d’euros, Métropole de Lyon pour 4 millions d’euros et État pour 1 million), dix entreprises avaient constitué un fonds de dotation destiné à acquérir les locaux rénovés nécessaires à la réalisation de la fameuse Cité.