En 2018, l'américain Lord Corporation avait investi 12 M€ dans une nouvelle usine à Saint-Vallier dans la Drôme.
La deuxième édition du baromètre EY dédié à l’attractivité industrielle de la France pour les investisseurs étrangers conforte la place de la France qui conserve la première place européenne pour les sites de production d’entreprises à capitaux étrangers devant la Turquie et l'Allemagne.
Pour la deuxième édition de son baromètre de l’attractivité industrielle de la France, EY a interrogé 210 dirigeants impliqués dans des décisions d’investissement international. Il a également analysé les implantations et les extensions réalisées par des investisseurs étrangers entre 2009 et 2018.
En 2018, avec 339 projets (contre 323 en 2017) de création et d’extension d’unités de production, « la France reste étonnamment attractive et conserve la première place européenne pour les sites de production d’entreprises à capitaux étrangers », indique le cabinet international.
La Turquie (avec 203 projets) et l'Allemagne (152 projets) occupent les deux autres marches du podium. A noter que le Royaume-Uni a vu le nombre de ses investissements directs étrangers (IDE) industriels chuter de 35 % entre 2017 et 2018 en raison des incertitudes liées au Brexit.
Les Hauts-de-France, le Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes en tête
Dans le détail, ce sont les régions Hauts-de-France, Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes qui ont particulièrement tiré leur épingle du jeu, captant à elles trois 45 % des décisions d’investissements, soit 17 % pour les Hauts-de-France et 14 % chacune pour le Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes.
Ainsi, en 2018, les investissements industriels étrangers se localisaient essentiellement en région (seuls 3 % des nouveaux projets d’investissements industriels ont pris la direction de l’Ile-de-France). Pour EY, cela s'explique par « l’effet gravitationnel des leaders industriels français, puissants et exportateurs dans l’aéronautique, la construction navale ou l’agroalimentaire, mais aussi des bassins d’emplois et de compétences sophistiqués, équipés et mieux soutenus par l’effort public ».
Des perspectives prudentes
70 % des dirigeants d’entreprises étrangères sont confiants quant aux perspectives de l’industrie en France. Néanmoins, les industriels restent « prudents » dans leurs investissements, avec une majorité d’extensions et des projets qui ne créent qu’une trentaine d’emplois en moyenne.