Chaque mardi, en direct à 17 h 45 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Lyon Business, le rendez-vous de l'économie lyonnaise. Cette semaine, nous recevons Mohamed Mabrouk, associé du cabinet EY à Lyon qui commente le baromètre EY de l’attractivité de la France et des régions en 2024.

Dans cette interview, Mohamed Mabrouk revient donc sur l’appétence des investisseurs internationaux pour l’Europe, la France et la Région. Ces investissements sont en baisse (pour la deuxième année) de 5 % en Europe, et de manière plus marquée en France de -14 % et en Auvergne-Rhône-Alpes de -13 %. Cependant, avec 1 025 projets, la France reste – pour la 6ème année consécutive – le pays d’Europe où ont été annoncés le plus d’investissements internationaux. « La région reste la 4ème région d’Europe derrière Paris, Londres et Düsseldorf, sur 45 pays ; et la seconde en France », souligne Mohamed Mabrouk.

Moins d'emplois créés en Aura car moins de gigafactories

Moins de projets et donc moins d’emplois créés et ce, dans une proportion bien plus importante puisque, dans la région, on en a annoncé « seulement » 2 529 contre plus de 4 163 en 2023. « Cela vient surtout d’un phénomène qui tient à notre positon de deuxième région de France, avec une base installée d’entreprises qui génèrent des extensions d’usines, ce qui crée moins d’emplois que de nouvelles usines », explique Mohamed Mabrouk. Il appuie son analyse sur le nombre d’emplois créé par projet qui est beaucoup plus important dans le nord de la France où l’on recense plus de projets « greenfield » (créations pures) et notamment des projets de gigafactories rendus possibles par la disponibilité de plus de foncier.

Si ces projets d’investissements et d’emplois sont en retrait, ils restent à un niveau très élevé et l’on peut se demander pourquoi les investisseurs choisissent préférentiellement la France quand les syndicats patronaux expliquent régulièrement que les entreprises pourraient quitter le pays pour échapper aux normes, charges et impôts. « Notre enquête porte aussi sur les attentes des investisseurs pour les trois prochaines années et il s’avère qu’ils disent en fait la même chose », explique Mohamed Mabrouk, « en particulier sur la compétitivité et donc le coût de la masse salariale, comme les entrepreneurs français ».

Aura perd sa place de 1ère région industrielle d'Europe

Concernant les points forts de la région, on note évidemment l’industrie. « Jusqu’à maintenant, en Auvergne Rhône-Alpes, on était champion d’Europe. Ce titre, on l’a perdu au bénéfice de la région turque de Marmara. Mais de peu. On peut donc revenir mais cela va être compliqué car c’est justement une région qui n’a pas de problème de compétitivité, qui a du foncier disponible et où les procédures sont rapides ».

Dans cette émission, il a aussi été question de :

•  La marque de cosmétiques masculins Cryom, qui cartonne et s’apprête à lever des fonds
• Les Rendez-vous de la Team France Export Auvergne-Rhône-Alpes qui attendent cette année 1 500 entrepreneurs