Gimaex a été fragilisé par l’insolvabilité de certains de ses clients, en Libye et en Irak en particulier.
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Vingt ans après une première (vaine) tentative, Desautel a réussi à prendre le contrôle de Gimaex. C’est le tribunal de commerce de Bobigny qui a retenu l’offre de reprise du groupe lyonnais qui concerne les camions de pompiers de Gimaex et les échelles de pompier Riffaud, en particulier le site de Roanne et ses 83 salariés.
Le montant de cette acquisition s’élève globalement à 7 millions d'euros, comprenant les apports en capital social et le refinancement du fonds de roulement. Par ailleurs, 10 millions d'euros vont être investis pour relancer la machine industrielle et commander des pièces notamment. Desautel a mis un terme au chômage partiel.
Des impayés
Gimaex (Mitry-Mory/Seine-et-Marne) a été fragilisé par l’insolvabilité de certains de ses clients, en Libye et en Irak en particulier. L’entreprise dénommée désormais Gimaex Fire Trucks (Gimaex FT) devrait réaliser un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros pour son premier exercice, au lieu de 30 millions en 2017 et 60 millions en 2016.
Connu pour ses extincteurs, son activité d’origine, Desautel (pdg : Jérôme Desautel ; Lyon) intervient plus largement dans la lutte contre l’incendie : le groupe fabrique des véhicules de lutte contre l’incendie sous les marques Gallin pour le marché français et Desautel à l’international. Avec Gimaex FT, il devient le premier constructeur français de camions de pompiers. Son chiffre d'affaires s’est élevé à 169 millions d'euros en 2017 dont 15 % à l’export.
Le groupe lyonnais est présent à Meyzieu et à Valence (Espagne) pour la fabrication d’extincteurs, à Niévroz (Ain) avec Socodes pour la construction de camions de pompiers, d’engins spéciaux et d’avitailleurs en kérosène, à Montpellier pour la conception et la réalisation de plans d’évacuation et d’intervention, à Nantes pour le fourniture de moyens de formation, de camions dédiés.