Les sites de production ont été spécialisés, comme ici pour l’assemblage des châssis.
2016, année record pour Lamberet. L’industriel spécialisé dans la carrosserie frigorifique a réalisé un chiffre d’affaires inégalé dans son histoire, à près de 200 millions d’euros. Soit un triplement en huit ans !
La marque accapare désormais 34 % du marché français. Même tendance à l’étranger : l’entreprise vend ses produits dans 38 pays où elle réalise, dans l’ensemble, plus de la moitié de son chiffre d’affaires. L’Italie est emblématique de cette reconquête. L’année dernière, Lamberet y a écoulé 1.275 véhicules et dégagé 20 millions d’euros de chiffre d’affaires.
L’industriel de Saint-Cyr-sur-Menthon revient de loin. En 2009, il était en liquidation judiciaire, lourdement endetté. Erick Mejean, ex-cadre international de Veolia, a été placé à la direction générale de Lamberet par le repreneur Caravelle, un fonds d’investissement français. En 2015, il gagnait la confiance du nouveau propriétaire chinois Avic (via sa filiale Xinfei France). Pragmatique, le dg a remanié en totalité le management et mis « le client au cœur de la réflexion au quotidien ».
5 millions d'euros investis dans l'innovation
En huit ans, l’entreprise a développé 105 modèles de véhicules frigorifiques, du plus petit utilitaire (1 m³) au long semi-remorque (100 m³). Elle a anticipé l’évolution du transport des produits frais, liée aux contraintes économiques et environnementales. Le « Super city », un porteur gros volume, permet ainsi de livrer plus efficacement des magasins en centre-ville.
La production a été réorganisée et les usines (4 en France et 1 en Allemagne) spécialisées. La stratégie export de Lamberet s’appuie sur les produits en kits. La R&D est concentrée dans un nouveau bâtiment de 800 m² à Saint-Cyr-sur-Menthon. Et le carrossier a dépensé 5 millions d’euros en 2016 pour innover.
Cette année, Lamberet, qui emploie 1.000 personnes, embauchera 80 collaborateurs supplémentaires à Saint-Eusèbe (il y a 70 personnes actuellement). Les résultats des deux premiers mois de l’année laissent espérer aux dirigeants que 2017 maintiendra ce cap conquérant
Cet article a été publié dans le numéro 2284 de Bref Eco.