Sans surprise et avec l’aval d’un conseil d’administration où siègent l’Etat français et l’Etat Italien, Carlo Bozotti, Président et CEO controversé mais toujours en poste de STMicroelectronics, a confirmé l'arrêt progressif de l’activité Numérique du groupe franco-italien, en particulier les décodeurs et passerelles domestiques. La conséquence directe pour les sites isérois de Crolles et Grenoble sera la perte de plusieurs centaines d’emplois d’ici 2018. 430 à 450 salariés sont concernés en France par un plan de départs volontaires et le site de Grenoble risque d’être le plus impacté.
STMicroelectronics estime que l'arrêt de l'activité déficitaire devrait lui permettre de réaliser environ 156 millions d'euros d'économies sur ses coûts sur une base annualisée, tandis que les coûts de restructuration sont évalués à 170 millions d'euros. Un comité central d’entreprise est programmé à Paris pour la première semaine de février. Par ailleurs, le rendez-vous de principe pris en octobre dernier par les représentants du personnel avec Emmanuel Macron, ministre de l’Economie et des Finances, vient d’être confirmé pour le 24 février.
V.R.
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Photo : STMicroelectronics, site de Crolles.