Morancé Soudure mise désormais sur ses emballages 100% recyclables à base de polyéthylène, qui représentent déjà 70% de la production.
C.B.
La société de Villefranche-sur-Saône convertit progressivement sa production vers un matériau 100 % recyclable, qui implique d’importants investissements pour se doter de nouvelles machines.
Morancé Soudure a débuté son activité dès 1975 avec les sacs de congélation. Aujourd’hui la société de 90 salariés réalise un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros. Pour être en phase avec les nouvelles contraintes environnementales, l’entreprise a développé un matériau d’emballage à base de polyéthylène 100 % recyclable, qui représente déjà 70 % de la production et doit à terme remplacer le polypropylène (PET). « Nous souhaitons faire basculer progressivement l’ensemble de notre marché vers cette matière », argue Olivier Fedel, directeur général de Morancé Soudure.
3 millions d'euros investis en peu de temps
Pour cela, l’entreprise dispose de trois ateliers distincts : extrusion, impression via flexographie et sacherie. Récemment, la société a investi dans une nouvelle machine à extruder, d’un coût d’1,5 million d’euros. Et un nouvel investissement d’un montant égal est prévu au premier semestre 2019, cette fois pour se doter d’une machine à impression en flexographie, qui permettra de réduire les temps d’arrêt.
La société compte environ 200 clients, dont 50 % dans le secteur de l’agroalimentaire (Daucy, Bonduelle) et la nourriture pour animaux, avec plusieurs marchés de niche, qui occasionnent la production de petites séries d’environ 6.000 sacs. Parmi ses clients les plus récents, la société de Narbonne Bag’innov, pour une production de 2 millions de poches par an, destinées à contenir des liquides tels que vin ou jus de fruits.
Nous travaillons beaucoup avec l’Afrique de l’Ouest
La société, dont la production annuelle avoisine 5.000 tonnes, réalise l’essentiel de son activité en France, et 20 % à l’export, en hausse constante (+20 % en 2018). « Nous travaillons beaucoup avec l’Afrique de l’Ouest, pour le conditionnement de liquides tels que l’eau, le lait ou les jus de fruit », explique le directeur de l’entreprise. Morancé Soudure est d’ailleurs sur le point de mettre en route un atelier au Burkina Faso, une première expérience en Afrique, qui lui permettra de rayonner avec les pays voisins (Mali, Niger…). « Nous allons y faire du picking, c’est-à-dire la vente de produits standards, et également produire sur place », ajoute Olivier Fedel qui compte sur une aide de Bpifrance pour concrétiser cette nouvelle implantation.