Le futur parc comptera six éoliennes contre huit aujourd'hui.
DR/GEG
Au terme d’une vingtaine d’années de fonctionnement, le parc éolien de Rivesaltes, à une douzaine de kilomètres de Perpignan, sera démantelé et reconstruit avec des machines plus efficaces. Le groupe grenoblois GEG assure cette opération qui, dans une filière encore récente en France, est très rare.
Installé sur une zone de 3,2 hectares, entre des terres cultivées et une zone industrielle, le parc éolien de Rivesaltes (Pyrénées Orientales) profite d’une exposition au vent très favorable. À tel point qu’il a été fait le choix de reconstruire ce site vieillissant, qui fonctionne depuis près de vingt ans.
Puissance supérieure, impact plus faible
C’est le groupe GEG (Gaz Électricité de Grenoble ; société d’économie mixte), via sa filiale GEG ENeR, qui a lancé le programme de « repowering » du parc éolien de Rivesaltes. Il s’agit de remplacer le parc actuel de huit éoliennes, d’une puissance installée de 7,6 MW, par un parc de six éoliennes de taille similaire mais d’une puissance de 11,2 MW, assurée par des turbines de nouvelle génération. Le parc passera ainsi d’une production annuelle de 15 GWh à 22 GWh, soit l’équivalent de la consommation de près de 11.000 habitants, faisant ainsi de Rivesaltes un TEP, Territoire à Énergie Positive. Tout cela avec un impact paysager et acoustique plus faible.
La suppression de deux éoliennes répond aux exigences du radar Météo France d’Opoul et de l’aéroport de Perpignan. Les six turbines à venir seront d’une taille similaire aux anciennes : deux éoliennes de 70 mètres et quatre éoliennes de 100 mètres. La construction du parc occupera une trentaine de personnes pendant deux ans.
Recyclables, les éoliennes…
Pour GEG ENeR, qui fait un pari stratégique sur l’avenir de l’éolien, ce démantèlement se doit d’être exemplaire : le groupe grenoblois compte bien démontrer la réversibilité de la filière. Elle affirme que plus de 90 % des matériaux utilisés seront recyclés (le béton des socles, l’acier des mâts, les pâles, la nacelle). Et rappelle qu’en fin de vie d’une installation, les terrains sont entièrement remis en état, en conformité avec la législation, et peuvent à nouveau être utilisés, n’étant pas pollués.
À Rivesaltes, le démontage des anciennes éoliennes et des anciens transformateurs va bientôt s’achever. Le premier semestre 2022 sera consacré à la suppression des fondations et du réseau électrique, ainsi qu’à l’installation du nouveau réseau électrique, à la construction des nouvelles fondations et au montage des nouvelles éoliennes.
90 projets en portefeuille
GEG ENeR (35 salariés ; 5 M€ de CA en 2019) est détenue à 78 % par le groupe GEG et à 22 % par la Banque des Territoires. La société intervient comme opérateur industriel global, prenant en charge l’identification des sites, le développement et le financement des projets, la construction et l’exploitation des parcs.
Elle exploite aujourd’hui 11 centrales hydroélectriques, 24 centrales photovoltaïques, 4 parcs éoliens et une unité de valorisation de biogaz sur une station d’épuration. Elle compte 90 projets d’énergie renouvelable actifs en portefeuille.