Brice Cruchon, président-fondateur de Dracula Technologies.
P.V.
Le fabricant valentinois de cellules photovoltaïques souples franchira en 2017 une étape importante. Il devrait atteindre 1 million d'euros de chiffre d'affaires et améliorer encore ses produits grâce à une récente levée de fonds.
Créée en décembre 2011 par Brice Cruchon, son président actuel, Bernard Calisti et Pascal Pierron, Dracula Tehncologies conçoit et fabrique des cellules photovoltaïques organiques souples par impression numérique. Ses petits panneaux solaires souples peuvent être intégrés à n'importe quel produit pour l'alimenter en électricité solaire et/ou le rendre luminescent.
Alors qu'elle avait réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 250.000 euros, la société prévoit cette année de franchir cette année la barre du million d'euros avec la livraison de quelque 30.000 dispositifs à une trentaine de clients, parmi lesquels on trouve plusieurs lyonnais et grenoblois.
Babolat, Maviflex, Siema ou Enlaps intéressés par le produit
Ainsi, Babolat, avec un dispositif de recharge de sa raquette de tennis connectée. Mais aussi le spécialiste rhodanien de portes automatiques Maviflex (Décines-Charpieu), le fabricant villeurbannais de matériel électronique Siema Applications, la start-up grenobloise Enlaps (conceptrice des boîtiers pour « timelapses » et du chargeur solaire nomade Lumtrack). Pour ceux-ci, les livraisons ont déjà commencé et vont se poursuivre. Pour d'autres, la phase de prototypage est achevée et les commandes vont suivre.
Dracula Technologies a bouclé une levée de fonds de 1 million d'euros auprès de business angels agissant à titre personnel et de quatre sociétés de business angels : Finance & Technologie (Paris), Femmes Business Angels (Paris), Smart Angels (Paris) et Grenoble Angels. Elle va lui permettre d'accélérer sa croissance en consacrant cette année l'équivalent de 40 % de son chiffre d'affaires à la R&D pour améliorer les performances de ses produits à la technologie brevetée.
Nouvelle levée de fonds et déménagement à venir
La petite société valentinoise, qui emploie 8 personnes, prévoit également d'augmenter la cadence de production et de passer pleinement à la phase industrielle au 2e semestre 2018. Cela nécessitera une nouvelle levée de fonds et vraisemblablement une installation dans de nouveaux locaux.
Son plan de développement présente un chiffre d'affaires prévisionnel de 5 millions d'euros en 2020 - dont 20 % à 30 % en Europe et aux Etats-Unis - et de 10 millions d'euros en 2022.