Onze sites d'appontement seront équipés de bornes électriques.
VNF
Porté par Voies navigables de France (VNF), l'électrification des croisières fluviales est une priorité de la Métropole de Lyon dans la transition énergétique des infrastructures de tourisme.
« Le bassin Rhône-Saône accueille 26 paquebots transportant en moyenne 110 000 passagers par an, commente Cécile Avezard, directrice territoriale Rhône Saône de VNF. C'est une activité en concurrence avec d'autres grands bassins fluviaux européens qui est amenée à se développer. Dès lors, il s'agit d'améliorer la situation en termes de nuisance sonore et d'émissions en carbone ».
Pour ce faire, plusieurs solutions ont été imaginées par VNF et ses partenaires (Métropole de Lyon, Engie, Enedis). Tout d'abord, il est question de l'équipement des principaux sites d'escales sur la Saône et le Rhône en bornes d'alimentation haute puissance en électricité décarbonée, pour les paquebots fluviaux et les péniches-hôtels.
Un investissement de 8,5 millions d'euros
Financé majoritairement par Saône Confluence Escales (SCE), filiale d'Engie, à hauteur de 8,5 millions d'euros (dont 450 000 euros en provenance de l'Ademe), ce projet concerne 11 sites d'appontement équipés de 18 bornes électriques et 14 bornes à eau : Saint-Jean-de-Losne, Losne et Seurre, Chalon-sur-Saône (Port Nort et centre-ville), Trévoux, Lyon quai Rambaud, Musée des confluences, place Antonin Poncet et quai Claude Bernard.
À terme, cela permettrait un gain annuel d'émissions de CO2 estimé à 5 800 tonnes sur le territoire de la Métropole de Lyon. Les travaux doivent débuter fin mai pour une mise en service en octobre 2023.
En outre, Suez a mis en place une collecte des déchets ménagers des paquebots par la voie de l'eau. À Lyon, ce sont 90 % des paquebots fluviaux qui utiliseront ce service, cinq jours par semaine, dès la saison 2023.
Notons par ailleurs que depuis 2022, ceux-ci bénéficient d'un avitaillement en carburant grâce à une barge, limitant ainsi les opérations par le quai.