Le projet permettra aux scieurs du bassin d’Ambert de valoriser leurs déchets.
Le groupe Veyrière vient de lever plus de 22 millions d’euros pour le projet de cogénération biomasse et de production de granulés porté par sa filiale Veyrière Bois Energie.
« Le projet de Veyrière Bois Energie vient pérenniser nos activités historiques dont il est le complément naturel. Il favorisera à terme leur développement », souligne Eric Veyrière, président de Veyrière Bois Energie, filiale du groupe Veyrière, constitué à partir de l’entreprise familiale Etablissements Veyrière, fondée en 1962 et installée à Arlanc. Présidé par Albert Veyrière et présentant un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros généré avec 40 salariés, le groupe est devenu un acteur majeur de la filière bois régionale.
Les Etablissements Veyrière développent leurs activités dans la partie amont de la celle-ci : exploitation forestière, sciage, séchage. Leur matière première provient d’essences locales de résineux (Sapin blanc, Épicéa, Douglas, Mélèze et Pin sylvestre). Au fil des ans, le groupe s’est engagé dans l’aval de la filière avec ses filiales spécialisées. Créée en 1981, Veyrière Charpente réalise des maisons individuelles, des bâtiments collectifs, agricoles ou industriels. UTB, créée en 2000, est spécialisée dans les bois collés, lames de terrasses et autres produits traités en autoclaves. Depuis 2015, Soveypal (fabrication de palettes) et Veyrière Bois Energie complètent cet ensemble.
Cogénération et production de granulés bois
Le projet de cette dernière permettra aux scieurs du bassin d’Ambert de valoriser leurs déchets. Le process industriel, organisé autour d’une unité de cogénération biomasse produira, à partir de sciure, des granulés destinés au marché des particuliers. La chaleur issue de la cogénération servira à sécher la matière alors que l’électricité sera injectée dans le réseau EDF.
Veyrière Bois Energie prévoit de créer 11 emplois à Arlanc. « Ce projet consolide la filière bois régionale tout en s’inscrivant dans une démarche de développement durable », relève Julian Ortelli, chargé d’affaires chez Sofimac Régions, gestionnaire des fonds Jeremie CAP’PME2 et Jeremie Financement 2 qui participent au lancement de l’unité de cogénération à hauteur de 1,2 million d’euros. Un tour de table rassemblant des business angels locaux et un pool bancaire arrangé par la Caisse d’Epargne d’Auvergne et du Limousin et BP GO apporte plus de 21 millions d’euros.