Éric Soudan / Alpaca Productions pour Sytral Mobilités
Sytral Mobilités s’engage dans l’amélioration de la qualité de l’air du métro de Lyon. Depuis le 15 septembre, l'établissement public de transports en commun expérimente un nouveau système composé de ventilateurs soufflant l’air sur des filtres permettant de retenir les particules fines polluantes.
Depuis janvier 2020, le Sytral collabore avec Atmo Auvergne-Rhône-Alpes (observatoire pour la surveillance de la qualité de l’air). Un analyseur automatique a ainsi été installé dans la station de métro Saxe-Gambetta (82.000 voyages par jour) : il détermine en temps réel la concentration en particules fines.
L'établissement public a récemment décidé d'aller plus loin en expérimentant un nouveau système composé de ventilateurs soufflant l’air sur des filtres permettant de retenir les particules fines polluantes.
« Ce dispositif devrait permettre une réduction de la pollution aux particules fines de l’ordre de 30 % », annonce Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et de Sytral Mobilités. Des capteurs ont été déployés afin de pouvoir mesurer les résultats pendant les quatre mois de l’expérimentation.
Réduire les poussières de freinage
Par ailleurs, de nouvelles rames de métro, en service sur la ligne B depuis l’été 2022, sont dotées d’un système de récupération de l’énergie de freinage plus performant. Le freinage mécanique (sabot de frein frottant les roues en fer) est moins utilisé, ce qui génère une réduction significative des émissions de particules fines issues habituellement des équipements de freinage. D’après les analyses de Sytral Mobilités, une baisse des taux d’émissions comprise entre 20 % et 50 % est constatée.
Plusieurs stations font également l’objet d’un test comprenant un système d’aspiration retenant les particules fines. Est finalement étudiée la possibilité de se servir des systèmes de ventilation prévus pour l’extraction des fumées dans les stations les plus récentes. « Le bilan global de toutes ces expérimentations devrait nous permettre en 2023 de définir un programme d’actions ciblé pour les années à venir », conclut Bruno Bernard
Cet article a été publié dans le numéro 2512 de Bref Eco.