Pauline Siché-Dalibard et Didier Caudard-Breille ont tenu à remercier Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne, pour sa réactivité et son soutien après l'incendie.
T.Nicolau
Pour la pépinière villeurbannaise, dévastée par un incendie le 8 octobre, l'heure est à la reconstruction. 900 m2 de bâtiments modulaires vont être installés d'ici fin 2019. A terme, le bâtiment principal devrait renaître de ses cendres.
Après les flammes qui ont détruit 7.000 m2 du bâtiment principal début octobre, la communauté du Bel Air Camp est mobilisée. Outre l'aménagement des salles de réunion du bâtiment Bel Air 3 en espaces de coworking, et le réaménagement de 4.000 m2 du Bel Air 2 pour en faire des surfaces d'exploitation (avant la fin de l'année), un Bel Air 4 va voir le jour. Celui-ci est constitué de 900 m2 de bâtiments modulaires qui seront installés derrière Bel Air 3. « Nous sommes en train de régler la question des permis de construire », explique Didier Caudard-Breille, le président du Bel Air Camp.
Une communauté soudée
De plus, une autre initiative est en préparation. Dénommée Bel Air Neighbours, elle sera constituée de plateaux tertiaires spécifiques à Villeurbanne, répondant à des besoins auxquels les locaux existants actuellement ne peuvent pas répondre. « Il s'agira de colocations hors site, entre membres de la communauté du Bel Air Camp qui est très soudée », détaille Pauline Siché-Dalibard, directrice générale du Bel Air Camp. Plus de 55 % des entreprises hébergées au Bel Air Camp ont déjà fait le souhait d'intégrer les futurs locaux. Plusieurs dirigeants d'entreprises de la pépinière ont mis en avant les liens forts créés entre les différentes start-up. « Si ce n'était pas réel, on n’aurait pas eu cette solidarité », glisse Jonathan Bajard, chargé de communication chez Déambulons.
Pas de bâtiment Musset pour les nouveaux locaux
L'idée première était de relocaliser le Bel Air Camp dans le bâtiment Musset, dans la rue jouxtant la zone du Bel Air Camp. Une idée qui a dû être abandonnée. « Après avoir fait un état des lieux du bâtiment, ce n'était pas une solution aussi réactive que celles que l'on a choisies. Beaucoup de choses ont été démantelées pour être installées dans le Bel Air 1, aujourd'hui c'est un repère à chats », précise Didier Caudard-Breille.
Les enquêtes judiciaires et scientifiques sont toujours en cours pour déterminer les causes de l'incendie. A terme, Didier Caudard-Breille envisage la destruction du bâtiment en ruines, pour en construire un nouveau.
Actuellement, 32 % des entreprises ont pu s'installer au Bel Air 3, 26 % sont hébergées dans d'autres sites à Villeurbanne, 16 % sont dans des incubateurs lyonnais, 11 % sont retournées au siège de leur entreprise, ou travaillent en home office. Les 15 derniers pourcents sont encore en recherche de solutions ...