L'information est tombée il y a quelques jours, à la surprise générale : en 2015, l’Etat va baisser de 30 % sa participation dans les budgets de fonctionnement des pôles de compétitivité (n’est concerné que le "fonctionnement", c’est-à-dire l’animation des pôles, et en aucune façon le financement des projets d’innovation portés par les entreprises et laboratoires membres des pôles et assuré par le FUI).
Une mauvaise nouvelle pour Rhône-Alpes
Et ce n’est pas fini : Jean-Louis Gagnaire, vice-président de la Région Rhône-Alpes chargé de l’économie, estime que l’Etat se désengagera totalement de ce poste dans les trois ans. C’est une mauvaise nouvelle pour Rhône-Alpes qui est la région la mieux dotée de France dans ce domaine.
Elle compte en effet onze pôles financés chaque année à hauteur d’environ 5 millions d’euros par l’Etat (fonctionnement, toujours), avec des différences notables entre eux : si l’équipe de Viameca (Saint-Etienne, mécanique) tourne avec 800 000 € de budget annuel, Minalogic (Grenoble, micro et nanotechnologies) fonctionne, lui, avec 2 millions d’euros et quatorze personnes.
Les pôles de compétitivité aux Régions ?
Jean-Louis Gagnaire, par ailleurs député de la Loire, a déposé un amendement au Parlement pour tenter d’éviter cette baisse brutale. "La Région ne laissera pas tomber les pôles, affirme-t-il. C’est un système qui marche bien. Si bien qu’il a survécu à une alternance gouvernementale", affirme-t-il. Et de rajouter : "Si l’Etat veut se retirer de la gestion des pôles, les Régions, qui les cofinancent, sont prêtes à en demander le pilotage".
D.D.
@didierldurand