Pascal Blain, directeur régional de Pôle emploi.
Studio Lecarre
Fin décembre 2017, en Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s'établit à 382.580, en diminution de 1,2 % sur un an, indique Pôle emploi.
Derrière la moyenne, se cachent comme toujours des disparités : 11 des 12 départements connaissent une baisse du taux de chômage (de 0,6 % pour la Drôme à -7 % pour le Cantal). Il augmente dans le Rhône de 0,7 %. A l’intérieur même du Rhône, les situations diffèrent aussi : Villefranche affiche un taux de chômage de 6,6 % quand la métropole de Lyon est à 8,7 %. L’ensemble du département est à 8,6 % contre 8,8 % en 2016.
Bientôt, des formations au savoir être
Au-delà des pourcentages qui sont impactés par la population globale et donc des flux migratoires, notons que 508.768 personnes ont vécu un retour à l’emploi en 2017. « Nous en visons 490.000 en 2018, annonce Pascal Blain, directeur régional qui indique que la grande affaire 2018 pour Pôle emploi, sera de continuer à développer l’approche par les compétences. »
Actuellement, les CV et les offres d’emploi sont transformés pour mettre en avant les compétences. « Le savoir être est également une grande tendance et c’est tout un chantier. Nous aidons les employeurs à exprimer les compétences demandées et bientôt, nous allons créer des tests pour les candidats. A partir de septembre, nous aurons même des formations au savoir être », poursuit le directeur régional.
Au chapitre des nouveautés, un bilan de compétences est possible en ligne depuis décembre, qui donne ensuite accès à des offres de formation et d’emploi en fonction des résultats. Une nouvelle offre de services pour les cadres est en cours d’élaboration (30.000 cadres sont au chômage dans la région) impliquant plus de proximité.
Les relations avec les entreprises nous préoccupent
Enfin, la direction régionale va renforcer les effectifs de ses agents chargés des relations avec les entreprises. « Nous avons un problème d’offres non pourvues. En 2017, nous avons retiré 6.600 offres faute de candidats. Certaines entreprises baissent les bras et ne publient plus leurs annonces si bien que l’on estime qu’en réalité, il y a 27 à 45.000 offres non pourvues. Nous leur disons qu’il ne faut pas baisser les bras car nous avons des méthodes. Je pense au recrutement par simulation par exemple », conclut Pascal Blain.