Dans le 2ème arrondissement de Lyon, les prix peuvent atteindre 7.395 €/m².
S.P.
À 4.483 €/m², le prix de vente moyen des logements anciens dans le Rhône a progressé de 4,1 % en 2021 quand celui des maisons a bondi de 9,4 %, à 3.643 €/m². Les chiffres dévoilés par la FNAIM du Rhône pour 2021 confirment « l’attractivité de l’agglomération lyonnaise grâce à sa qualité de vie et à ses infrastructures », dit son président Nicolas Bouscasse.
Quand Paris est à près de 11.000 €/m² mais sans évoluer (0 % entre 2020 et 2021), Lyon atteint 5.451 €/m² en progression de 3 % en un an. « Lyon se situe en 2ème position au niveau national pour le prix au m², devant Bordeaux à 4.722 €/m². La ville de Lyon conserve son attractivité au regard des prestations, des infrastructures et de la qualité de vie qu’elle propose à ses habitants et, de plus en plus, à des Parisiens ou habitants d’autres grandes agglomérations qui veulent profiter à la fois d’une qualité de vie et d’un dynamisme économique. L’évolution à la hausse des prix est toujours là, même si cela en scandalise certains », commente Nicolas Bouscasse, président de la FNAIM du Rhône.
Le marché de la maison implantée à 30 mn de Lyon est très vivant
Le Rhône totalise 927.000 logements. 90 % sont des résidences principales et 70 % sont des appartements. Avec 29.525 ventes à fin octobre 2021 sur 12 mois glissants, le nombre de transactions a progressé de 16 % sur le département. « L’immobilier reste le meilleur investissement et offre une sécurité pour l’avenir. Ce qui pousse aussi la croissance des ventes à Lyon », commente Lilian Baule, agent immobilier et membre du conseil d’administration de la FNAIM du Rhône. Le professionnel note cependant une évolution de la demande. « Le marché de la maison implantée à 30 mn de Lyon est très vivant. A Lyon intramuros, des appartements sans balcon ni garage mettent un peu plus de temps à se vendre. La crise du Covid a fait évoluer les besoins des familles. Mais la confiance des ménages est bien présente. Nos agences reçoivent des appels entrants de demandes et font davantage d’estimations de biens », admet-il.
Remontée prévue des taux d’intérêt à 1,5 ou 2 %
Pour 2022 et 2023, les professionnels analysent le marché lyonnais sous deux angles. L’encadrement des loyers risque d’avoir des effets à partir de septembre 2022, lorsque les petites surfaces auront été libérées par les étudiants et que les propriétaires devront appliquer la mesure. « Certains propriétaires-particuliers voient leurs revenus locatifs perdre entre 20 et 50 %. Une mesure qu’ils acceptent difficilement », témoigne Nicolas Bouscasse. Comme à Paris, des syndicats et regroupements de l’immobilier locaux ont assigné la Métropole de Lyon pour stopper ces mesures.
Autre facteur observé par les professionnels de l’immobilier : la remontée des taux d’intérêts. « Le taux moyen en 2021, toutes durées confondues, était de 1,06 %. C’est historiquement bas. En ce début 2022, les banques se réajustent par rapport à l’inflation avec déjà des taux en hausse de 0,10 et 0,20 %, avec des prêts à 1,4 %. Il faut s’attendre pour 2022 à des taux compris entre 1,5 et 2 % pour un prêt immobilier d’une durée de 25 ans », prédit Nicolas Fraioli, directeur régional de la Centrale de financement. Avec un resserrage des conditions (taux d’endettement limité à 35 % même si le reste à vivre est important, pas de durée au-delà de 25 ans, pas de financement sans apport), les ménages les plus impactés seront les primo-accédants. « Les professionnels de l’immobilier et du financement voient déjà de nombreux dossiers de primo-accédants refusés », souligne Nicolas Fraioli.