Ségolène de Montgolfier (Evolem Citoyen) et François Noir (dg adjoint) entourent Bruno Rousset
C.D.
Vingt ans après sa création par Bruno Rousset, Evolem continue d’affirmer haut et fort son positionnement atypique de financier et d’industriel. Réorganisé, le groupe a procédé l'année dernière à 44 croissances externes dont 11 à l'international. Et ne compte pas s'arrêter là.
« Nous sommes avant tout un family office au service des entrepreneurs », résume le patron du groupe d’assurances April qui détient 100 % d’Evolem (1,5 Md€ de CA en 2017, y compris April, avec 8.415 personnes). Récemment, Evolem s’est réorganisé autour de quatre marques et activités afin d’être plus lisible. Evolem Plateforme, « un incubateur d’ETI qui accompagne les entreprises dans leur projet de consolidation », chapeaute huit pôles sectoriels : nutrition-santé (Nutrisens ; 75 M€ de CA), mesure et surveillance (Acoem ; 91,5 M€), communication (Insign ; 21 M€), loisirs motorisés (Sodikart ; 43 M€), réinsertion par l’emploi (Groupe Idées ; 46,5 M€), énergie-bois (Novadev ; 17 M€), jouets et puériculture (Kapedia ; 29 M€) et enfin prévention et santé au travail (Val Solutions ; 9 M€).
Cinq à sept nouveaux pôles sectoriels en vue
« L’année 2017 a été marquée par la consolidation et l’internationalisation de nos pôles », précise François Noir, directeur général adjoint citant en exemple les acquisitions d’Acoem en Australie et de Nutrisens en Espagne. Et tout en continuant de développer ses pôles existants, Evolem Plateforme entend également s’en doter de nouveaux : « Idéalement, nous souhaitons créer cinq à sept nouveaux pôles en restant sur notre modèle : des sociétés en BtoB au business model éprouvé sur des marchés rentables et en croissance avec une barrière forte à l’entrée et qui réalisent un chiffre d’affaires de 10 à 100 millions d'euros », précise Bruno Rousset.
Une dizaine de start-up en portefeuille
Concernant l’activité historique d’investissement au capital des start-up, elle s’affiche désormais sous le vocable « Evolem Start ». Elle compte une dizaine de start-up à son portefeuille dont récemment Tilkee, dans laquelle Evolem Start a co-investi aux côtés d’autres fonds. Un bon exemple de sa stratégie qui consiste à intervenir au capital des start-up « de façon minoritaire et quasi exclusivement en co-investissement », précise François Noir qui ajoute avoir alloué « une dizaine de millions d’euros à investir au capital des start-up ». « Nous intervenons après la preuve de concept dans les secteurs de la tech, du digital et de l’insurtech », ajoute Bruno Rousset qui s’engage depuis longtemps dans la vie de la Cité via notamment un fonds de dotation dédié aux innovations sociales au service de l’emploi des jeunes.
Un premier projet citoyen
Evolem Citoyen, le nom de cette activité, vient de mener son premier projet en propre, en lien avec Insign : « Eden School est une école qui forme au métier de développeur Web les jeunes de moins de 18 ans en rupture scolaire », explique Ségolène de Montgolfier, responsable de cette activité. Depuis la rentrée, quinze jeunes travaillent sur des cas réels transmis par des entreprises clientes… dont Insign. Et les locaux ont été dénichés par… Evolem Immobilier, la quatrième activité.
Cet article a été publié dans le numéro 2328 de Bref Eco.