Tecalemit a sollicité il y a quelques mois le fonds Eiffel Croissance Directe pour acquérir un site industriel.
Tecalemit
La Région vient d’investir, aux côtés des groupes mutualistes lyonnais Relyens et L’Auxiliaire, dans le fonds Eiffel Croissance Directe qui propose de financer les PME en croissance par de la dette in fine.
Avec cet investissement de 10 millions d’euros dans le fonds du groupe Eiffel, la Région entend favoriser la transformation des PME en ETI. L’engagement de la collectivité est complété par un investissement de 15 millions d’euros des organismes lyonnais Relyens (ex-Sham) et L’Auxiliaire. « Nous multiplions ces montants par 1,3, ce qui représente un bel effet levier au total », commente Fabrice Dumonteil, président d'Eiffel Investment Group. « En réalité, nous pourrons aller sans doute encore plus loin car notre programme est doté de 300 millions d’euros au niveau national. »
La dette est remboursée lorsque le développement a porté ses fruits
Ce financement qui s’intercale entre une dette bancaire, amortissable, et un investissement en fonds propres, est accordé aux PME pour cinq à sept ans. « La dette est remboursée lorsque le développement a porté ses fruits. Cela donne du temps », poursuit Fabrice Dumonteil.
Pour les entreprises, les critères d’obtention d’un tel financement (entre 1 et 10 millions, mixable avec des financements bancaires) sont assez souples. « Nous n’avons pas d’a priori sur les ratios financiers, nous cherchons des business models qui fonctionnent et des sociétés réalisant entre 5 et 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. »
Relyens et L’Auxiliaire se montrent très heureuses de pouvoir miser sur des entreprises régionales. Jérémie Garrot, dga de L’Auxiliaire estime que « cet investissement a beaucoup de sens » pour sa mutuelle. « Nous avons des provisions générées par nos adhérents que nous pouvons investir. C’est un cercle vertueux si nous pouvons les engager dans l’économie locale ».
Taux d'intérêt pour l'entreprise compris entre 4 et 7 %
Non dilutif a contrario d’un investissement en fonds propres et n’engageant pas le patrimoine du chef d’entreprise comme un emprunt bancaire, ce genre de dette présente un taux d’intérêt situé entre 4 et 7 %.
En place depuis deux ans, ce fonds a été sollicité il y a quelques mois dans la région par la société Tecalemit qui souhaitait racheter un site industriel. Avec l’entrée de la Région dans ce fonds, les entreprises devraient davantage le connaître et donc le solliciter.