Dominique Bissuel, directeur de l'AFPA Isère.
V.R.
L’AFPA Isère de Pont-de-Claix développe une offre globale en réponse aux besoins en recrutement et professionnalisation des industriels isérois dans les secteurs de la maintenance industrielle, de l’électronique, de la conduite de lignes. Son directeur, Dominique Bissuel, fait le point après la session menée avec les Laboratoires Dermatologiques d’Uriage.
Bref Eco : Quelle est la demande des chefs d’entreprise ?
Dominique Bissuel : Ils nous demandent comment nous pouvons les aider à sécuriser leurs recrutements parce qu'ils ont du mal quantitativement et parfois qualitativement à trouver les personnes aux compétences adéquates. Nous savons que dans des formations courtes préalables à l’embauche, le critère principal n’est pas forcément le niveau technique qui est recherché. C’est plutôt une sécurisation du recrutement quant à la dimension comportementale et la préparation des gens à rentrer dans l’entreprise.
Bref Eco : Dans ces conditions, quelles sont les méthodes de formation ?
D.B. : Nous les construisons de manière itérative. Si l’on prend le cas des laboratoires d’Uriage, il y a un double regard, celui du chef de production et celui de la DRH. Il faut qu’il y ait une vraie implication de l’entreprise dans la phase de recrutement et de définition du contenu. Nous ne pouvons pas inventer ce dont l’entreprise a besoin. Elle doit nous dire quel poste est à pourvoir avec quelles compétences, et ce qu'elle attend des candidats.
Bref Eco : Le bilan est-il conforme aux attentes pour Uriage ?
D.B. : Nous avons terminé une première expérience sur la conduite de lignes automatisées et robotisées avec l’embauche d’une majorité des candidats, deux en CDD et quatre en CDI. Pour moi, les clignotants sont au vert. Lorsque l’on recherche, comme Uriage, des candidats de niveau 4 ou 5, on attend des gens capables de s’intégrer aux équipes en place et fiables dans la durée. Nous ne sommes pas dans un objectif de haut niveau technique.
Bref Eco : Hormis Uriage, quels sont les autres programmes en cours ?
D.B.: Nous avons terminé fin mars une expérience pour cinq salariés avec Ose à Corps, dans le montage de cartes électroniques : un secteur où il est très difficile de recruter et de fidéliser sur des métiers peu connus. Nous allons par ailleurs débuter une session avec Photoweb, dans la photo numérique. La société a recours chaque année à un volume important de saisonniers et dans ce cas, il s'agira de renforcer l’équipe permanente.